1h58min | Sortie le 25 novembre 2015 | Etats-Unis

Knight of Cups

Photo du film : Knight of Cups
| 1h58min

Avis


Critique de presse :


« Si on associe le cinéma d’auteur ou expérimental à une forme de pose, de lenteur, d’affectation, de minimalisme, "Knight of Cups" constitue l’extrême inverse de cette vision des choses. C’est au contraire un torrent de plans terrassants, un défilé de femmes sublimes, une plongée vertigineuse dans un Los Angeles dévoré par un urbanisme délirant. »
« Pour accéder à la grâce, Malick déroule le film de sa vie, en effeuille toutes les images impures, dans un foisonnement fou, erratique. Et c'est bien ce chemin de croix qui nous importe, hypnotique et captivant. »
« Le rendu est parfois extraordinaire et si la voix-off est parfois absconse – le propos général reste néanmoins limpide -, la beauté conceptuelle de l’«objet» rend "Knight of Cups" à la fois unique et précieux. »
« POUR : Sans se ­reposer, qui plus est, sur les béquilles commodes, éternelles, que sont la narration, la psychologie, l'identification. Aucun guide, soudain, pour nous aider, nous influencer, nous convaincre : rien que les images de Terrence Malick, sa foi en elles et en son spectateur. »
« Le régime de sublimation permanente auquel le cinéaste plie son récit finit par suspendre l'ensemble dans un ressassement monotone. »
« Les individus sont réduits à faire de la figuration dans cette monstrueuse machine de sons et lumières où les lambeaux de textes, en voix off, et la rhapsodie des musiques nous renvoient constamment à la nudité d’un geste d’artiste qui se répète à l’infini mais en pure perte, sans plus avoir de prise sur rien. »
« CONTRE : Le plus horripilant reste ce montage absurde, qui vient piocher dans les séquences des plans de trois secondes, au mépris de toute logi­que narrative (...) Ce n'est plus un film, c'est une succession de paysages en mode aléatoire, comme ceux qui défi­lent sur nos écrans d'ordinateurs en veille. »
« Assez vain. »