Driss Roukhe

Détention secrète (2008)

Photo dernier film Driss Roukhe
Photo dernier film Driss Roukhe
Driss Roukhe

Biographie

"C'est sur le fumier que poussent les plus belles fleurs". Cette phrase proverbiale s'applique parfaitement à Driss Roukhe. Issu d'un milieu pauvre, Rokh n'est pas né avec une cuillère d'or à la bouche. Fils de marchand modeste, il doit affronter avec ses 6 frères des conditions de vie difficiles.

Le décès prématuré du père en 1975 (Roukhe a alors 7 ans), rajoute à la souffrance d'une famille déshéritée. Il n'a eu aucun recours contre sa condition, à part cette belle graine de comédien qui a explosé sur le terreau de son quartier natal à Meknès, "Dyour Jdad B'ni M'Hamed", puis à "Ibn Toumart", l'école où Roukhe se fait remarquer par son don pour le spectacle.
"J'étais sollicité à plusieurs occasions pour faire du théâtre, lors des fêtes du Trône, ou de fin d'année", se rappelle-t-il avec joie.

La graine allait pousser plus tard à l'ombre du collège "Allal El Fassi", où en plus de sa vocation de petit comédien, le potache se découvre une irrésistible passion pour l'animation. Plus irrésistible encore est son penchant pour le ballon rond.
"En plus du théâtre, je rêvais de faire du football", se souvient-il. "J'étais présupposé à intégrer le club de Meknès", ajoute-t-il. Simplement, une fracture fatale à la jambe fait partir ce rêve en fumée. Mais contre cette mauvaise fortune, Roukhe fait bon cœur. "J'ai du coup renoué avec mes études au lycée Ibnou Al Haytam, pour me consacrer à la littérature".
 
Parallèlement à ses études littéraires, l'adolescent établit des contacts avec plusieurs associations et troupes de théâtre, dont "Rouad Al Khachaba" (Les Pionniers de la scène) et "Foursane Al Khachaba" (Les Chevaliers de la scène ).

Roukhe se dit redevable à la vie associative de lui avoir permis de fourbir ses armes de moniteur. Déshérité, il y trouve la possibilité de cimenter son expérience d'animateur culturel. "Dans le cadre des colonies de vacances, organisées à l'époque par le ministère de la Jeunesse et des Sports, j'ai monté des sketches et animé des jeux au profit des enfants", explique-t-il.

Roukhe en a tiré une occasion de se faire un peu d'argent de poche mais aussi et surtout de faire une connaissance qui change le cours de son parcours. "Alors que j'étais en colonie à Ras-el-Ma (Ifrane), j'ai rencontré Tanan Boussif, un lauréat de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (Isadac). Ayant découvert mon penchant pour le théâtre, il m'a appris que l'Isadac venait de lancer un appel".
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