Né à Colombo, au Sri Lanka (ex Ceylan), dans une famille catholique, Lester James Peries suit une éducation pieuse et traditionnelle. Il abandonne pourtant ses études en 1938 pour se lancer dans une carrière de journaliste. Il multiplie alors les activités, écrivant des critiques de films pour le Daily News, des pièces de théâtre ou en tenant une chronique littéraire sur Radio Ceylan.
Sur l'injonction de ses parents, il part vivre à Londres auprès de son frère Ivan de 1946 à 1952. Il apprend là-bas les rudiments de la mise en scène, réalise des courts-métrages et revient à Colombo avec la ferme intention de s'épanouir dans le métier de cinéaste. Il rejoint d'abord le Government Film Unit en tant qu'assistant puis démissione en 1955 pour mener sa carrière en toute indépendance.
Influencé par le néo-réalisme et la littérature classique cinghalaise il tourne son premier long-métrage Rekawa en 1957, présenté à Cannes la même année. Son souci de peindre avec précision le monde rural et le quotidien de son pays, mais aussi de rester ancré dans l'héritage bouddhique srilankais en font très vite un des maîtres reconnus du cinéma oriental.
Son troisième film, Changement au village, est accueilli avec enthousiasme au festival de Cannes en 1965, immédiatement élevé au rang de classique. Dès lors, son oeuvre portée par un humanisme puissant et un sens aigu de la chronique sociale, développe ses thèmes favoris à un rythme régulier (Le Trésor) et imprègne durablement les cinéastes de la péninsule indienne comme Satyajit Ray, qui reconnait en Peries un des auteurs avec lequel il partage la même vision du cinéma.
En 2002, il continue à filmer son pays et les remous qui l'agite avec Le Domaine, film présenté hors-compétition à Cannes.
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