Six personnes évoquent le souvenir des langues qui ont bercé leur enfance, des parlers judéo-espagnols ou judéo-arabes, et le judéo-persan.
Très différentes les unes des autres, ces langues ont toutes une composante hébraïque, et surtout un trait commun : elles ont été écrites en lettres hébraïques. Lettres qui, au fil du temps, ont peu à peu perdu leur usage et leur force.
Aujourd’hui, ces langues elles-mêmes sont en train de s’éteindre. Mais la résonance des mots, les mélodies, les rythmes, les accents, ont laissé des traces qui continuent à œuvrer chez celles et ceux qui, enfants, les ont entendues.
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Sept jeunes racontent leur passion tissée avec la langue yiddish pendant l’entre-deux guerres, moment d’un formidable élan créatif de la culture yiddish. La poésie de ces années est universelle et intimiste à la fois, en relation avec tous les courants littéraires et artistiques de l’époque. Ces poètes polyglottes se déplaçaient d’un pays à l’autre. Les protagonistes du film, certains juifs, d’autres non, se déplacent aussi entre les pays et les langues. Pour ces jeunes, cette poésie n’appartient pas uniquement à un passé juif, mais elle permet de se situer face au présent. Le film est tourné dans des villes différentes et dans une pluralité de langues.
Dans son film SIGNER, Nurith Aviv s’aventure dans un champ peu connu, celui des langues des signes. Ces langues sont diverses, chacune a sa grammaire, sa syntaxe, complexe et riche. Trois générations de protagonistes, sourds et entendants, mais aussi les chercheuses du Laboratoire de Recherche de Langue des Signes de l’université de Haïfa, s’expriment sur des langues qui ont émergé en Israël au siècle dernier, rejoignant les questions chères à Nurith Aviv de la langue maternelle, la traduction, la transmission. Une invitation à élargir notre perception des langues humaines.
A partir de quelques photographies et souvenirs personnels, la cinéaste interroge sur le cerveau cinq chercheurs en neuroscience et un psychiatre.
Le portrait de sept femmes qui composent sur un même thème. Elles prennent pour point de départ les récits des Annonces faites à Hagar, Sarah et Marie, que rapportent l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran. Ces sept femmes – chacune avec ses clefs de lecture : mythologie, histoire de l’art, poésie, psychanalyse, théologie – nous ouvrent la compréhension de ces récits. Ainsi, y mêlant leur propre histoire, leurs mythes personnels, elles en arrivent à évoquer des sujets tels que la naissance de l’image dans le monde chrétien ou celle du poème dans la Grèce antique.
Le film Traduire est le dernier volet d’une trilogie après D’une langue à l’autre et Langue sacrée, langue parlée.
C’est un film-Babel où des traducteurs de différents pays, s’exprimant chacun dans sa propre langue, parlent de leur expérience de passeurs de la littérature hébraïque écrite à travers les siècles : le Midrash, la poésie hébraïque médiévale, la littérature moderne et contemporaine. Les traducteurs parlent avec passion de la confrontation avec une langue qui les amène parfois à transgresser les règles de la leur.
L'hébreu qui, pendant des siècles fut langue sacrée pour les Juifs de la diaspora,
est devenu, par volonté politique, une langue parlée au quotidien dès le début
du 20ème siècle. Qu'est-ce qui a été préservé, qu'est-ce qui a été oublié, ou
refoulé, qu'est-ce qui demande à resurgir ?
En 1835, la découverte d'une famille assassinée conduit à l'arrestation de Pierre Rivière qui écrit alors son journal, décrivant les raisons complexes ayant motivé son geste criminel.
Que reste-il d'une langue maternelle quand on l'a oubliée ? Quel lien gardet-on avec elle quand on doit la rejeter et en adopter une autre, à savoir l'hébreu, pour vivre en Israël ? 9 personnes évoquent leur vécu particulier du passage d'une langue à l'autre.
Internement et conditionnement d'un jeune homme, Paul, a son arrivee dans un hopital psychiatrique.
Berlin Jerusalem évoque l'itinéraire de deux femmes, une poétesse expressioniste à Berlin et une militante révolutionnaire russe, en route pour Jérusalem, la vraie Jérusalem, mais aussi le lieu mythique de leurs rêves. Elles redoutent la réalite, mais ne la laisseront jamais briser leur élan.
Portrait-collage en diverses fictions, réalités, fantasmes et reconstitutions de Jane Birkin par Agnès Varda.