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Un panorama de la cruauté humaine, dans un conte fantasmé où les animaux prennent le pouvoir. Par son petit théâtre de figurines, Rithy Panh raconte l’homme, sa soif de feu et de sang ainsi que sa fuite en avant vers la mort de toutes choses.
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Une étude sur le mal sous la forme d'une méditation poétique et inquiétante. Au Japon, en Allemagne nazie, au Cambodge, dans les colonies ou dans les tranchées de la grande guerre, partout, l'homme a fait preuve de sa sauvagerie. Le mal appelle : comment lui résister ?
Il y a tant d'images dans le monde, qu'on croit avoir tout vu. Tout pensé.
Depuis des années, je cherche une image qui manque.
Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge.
A elle seule, bien sûr, une image ne prouve pas le crime de masse ; mais elle donne à penser ; à méditer. A bâtir l'histoire.
Je l'ai cherchée en vain dans les archives, dans les papiers, dans les
campagnes de mon pays.
Maintenant je sais : cette image doit manquer ; et je ne la cherchais pas - ne serait-elle pas obscène et sans signification ?
Alors je la fabrique.
Ce que je vous donne aujourd'hui n'est pas une image, ou la quête d'une seule image, mais l'image d'une quête : celle que permet le cinéma.
Certaines images doivent manquer toujours, toujours être remplacées par d'autres : dans ce mouvement il y a la vie, le combat, la peine et la beauté, la tristesse des visages perdus, la compréhension de ce qui fut ; parfois la noblesse, et même le courage : mais l'oubli, jamais.
Entre 1975 et 1979, le régime Khmer rouge a causé la mort d'environ 1,8 million de personnes soit un quart de la population du Cambodge.
Kaing Guek Eav dit Duch a dirigé M13, une prison des maquis khmers rouges, durant quatre années avant d'être nommé par l'Angkar, «l'Organisation» (entité sans visage et omniprésente qui règne sans partage sur la destinée de tout un peuple) au centre S21 à Phnom Penh.
En qualité de secrétaire du parti à S 21, il a commandé entre 1975 et 1979 cette machine de mort khmère rouge où périrent, d'après les archives restantes, au moins 12.380 personnes. Mais combien d'autres ont disparu, « écrasées, réduites en poussière », sans qu'on ait retrouvé leur trace.
Duch dévoile ici comment il estime y avoir pleinement rempli sa mission et les raisons qui l'ont conduit à commander M13 puis S21.
Rithy Panh recueille sa parole nue, sans fioritures, dans l'isolement d'un tête-à-tête.
Parallèlement il la met en perspective avec des images d'archives et des témoignages de survivants. Implacablement, au fil du récit, se dessine la machine infernale d'un système de destruction de l'humain à travers la description maniaque de ses minutieux rouages.
Indochine, 1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l'Océan Pacifique, une mère survit tant bien que mal avec ses deux enfants, Joseph (20 ans) et Suzanne (16 ans), qu'elle voit grandir et dont elle sait le départ inéluctable. Abusée par l'administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre régulièrement inondée, donc incultivable. Se battant contre les bureaucrates corrompus qui l'ont escroquée, et qui menacent à présent de l'expulser, elle met toute son énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer avec l'aide des paysans du village.
Phnom Penh, 2006. Un visage dans une lumière rouge…Le film se situe au plus proche de la vie, donc de la mort spirituelle d'une prostituée. L'ultime déchéance sociale se solde par l'irréparable injustice d'un processus irréversible : la destruction d'un corps.
Le Cambodge est un pays aux rêves brisés. Il n'y a plus de théâtre, plus de salle de spectacle. Les arts traditionnels et populaires sont en train de disparaître à leur tour, face à la concurrence de la télévision. Mais il existe encore des artistes. Au Cambodge on naît artiste, et rien ne peut altérer cette foi, pas même les guerres.
Sélection Officielle - Hors Compétition au Festival de Cannes 2005.
S-21 désigne le principal ''bureau de la sécurité'' du Kampuchea démocratique des Khmères rouges. Près de 17 000 prisonniers y ont été détenus, torturés, interrogés puis exécutés entre 1975 et 1979. Trois d'entre eux seulement sont encore en vie. Pendant près de trois ans, Rithy Panh et son équipe ont entrepris une longue enquête auprès des rares rescapés, mais aussi de leurs anciens bourreaux. Ils les ont convaincus de revenir sur le lieu même de l'ancien S-21, actuellement reconverti en musée du génocide, pour confronter leurs témoignages. Le film tente de comprendre les mécanismes de la mise en application méthodique d'une des idéologies les plus terrifiantes du XXe siècle, celle du régime Khmère rouge.
Sélection Officielle de Cannes 2003 - Prix du meilleur documentaire européen au Prix européen du cinéma de Berlin - Grand prix du Festival du film des droits de l'Homme de Nuremberg - Grand prix spécial du jury du Festival de Copenhague - Grand prix du festival de Valladolid.
''Je veux croire que chaque témoignage est une petite pierre qui contribue à édifier un rempart contre la menace toujours possible, ici et ailleurs du retour à la barbarie'' Rithy Panh, le réalisateur.
Rescapé du camp d'extermination S21 de Tuol Sleng, à Phnom Penh, un peintre tente d'oeuvrer pour la mémoire des exactions commises par les Khmers rouges.
Holy Lola, c'est le récit d'un désir d'enfant qui entraîne un jeune couple, Pierre et Géraldine, au coeur d'un voyage initiatique au bout du monde, dans un pays martyrisé par l'histoire : le Cambodge. Pour eux commence une aventure éprouvante et formidable. A travers cette quête, le couple en sort à jamais transformé.
Réalisateur : Bertrand Tavernier.
Avec Isabelle Carré, Jacques Gamblin, Bruno Putzulu, Lara Guirao, Frederic Pierrot.
Phnom Penh, août 92. Savannah n'a connu depuis l'enfance que les affres de la guerre. Après 4 années passées à combattre les Khmers rouges, il veut vivre à nouveau, et entraîner avec lui Srey Poeuv, hôtesse dans un dancing. Mais leur passion poussera Savannah à la mort, laissant Srey Poeuv avec le seul souvenir de leur amour.