Andreï Konchalovsky

Chers camarades ! (2021)

Photo dernier film Andreï Konchalovsky
Photo dernier film Andreï Konchalovsky
Andreï Konchalovsky

BIOGRAPHIE

Né à Moscou, Andrei Konchalovsky est le fils du couple d’écrivains Sergeï Mikhalkov et Natalia Konchalovskaïa. Petit-fils du peintre Piotr Konchalovsky, arrière petit-fils du peintre Vassili Sourikov et frère d'un autre cinéaste russe majeur, Nikita Mihalkov, il est élevé au coeur d'une famille d'artistes.

Il étudie le piano pendant 12 ans, d’abord à l’Ecole Musicale puis au Conservatoire mais ce n'est qu'après avoir vu le film Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov, qu'il interrompt définitivement ses études musicales et intègre la prestigieuse Ecole de Cinéma de Moscou (VGIK) sous la direction de Mikhaïl Romm. Là-bas, il partage les bancs de l’école avec Andreï Tarkovski pour lequel il écrit le scénario du court métrage Le rouleau compresseur et le violon (1961), qu’il assiste sur le tournage de L’enfance d’Ivan (1962) et avec lequel il collabore sur Andrei Roublev (1969).

Son premier long métrage date de 1965 (Le Premier maître) et manifeste déjà un certain sens de la critique sociale dont il fait les frais dès son opus suivant : Le Bonheur d'Assia (1967) est censuré par les autorités soviétiques et invisible pendant 20 ans. Imprégné de littérature et de l'image d'une russie classique, orthodoxe, il continue à mêler la chronique sociale à l'héritage traditionnel dans son adaptation d'Oncle Vania de Tchekov, mais surtout dans les deux mélos réalistes suivantes La Romance des amoureux (1974) et Sibériade (1978) qui lui assure une notoriété mondiale.

Commence la deuxième partie de sa carrière, en Europe et aux Etats-Unis où il tourne quelques films de qualité inégale, peinant parfois à s'adapter au système de production (Tango et Cash). On notera toutefois quelques réussites mineures comme Maria’s Lovers (1984), Runaway Train (1985) ou Voyageurs sans permis (1989).

Affaibli par ce succès mitigé, Konchalovsky se tourne alors vers le théâtre, adaptant des grands textes russes à New York ou à Milan, en alternance avec une activité cinématographique un peu moins vive qu'à ses ébuts. Au milieu des années 90, il continue pourtant à liver sa vision d'un pays en pleine mutation, dans Riaba ma poule (1994) et obtient une nouvelle consécration en 2002, un Lion d'argent pour sa lecture décalée de la guerre tchétchène : La Maison de fous.

Sa réputation désormais assise, il participe au film à sketchs tourné pour les 60 ans du festival de Cannes (Chacun son cinéma) et signe en 2007, Gloss, virulente charge contre la russie contemporaine, sortie sur nos écrans en 2009.
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