Arturo Ripstein

Tiempo de morir (2017)

Photo dernier film Arturo Ripstein
Photo dernier film Arturo Ripstein
Arturo Ripstein

BIOGRAPHIE

Né à Mexico, Arturo Ripstein est très tôt élevé dans le culte du 7e art par son père Alfredo Ripstein, célèbre producteur mexicain. Après un premire choc, à 15 ans, en voyant Nazarin de Buñuel au cinéma, il décide définitviement de devenir cinéaste et s'inscrit à l'université nationale autonome de Mexico, pour y étudier ce medium qui le fascine.

Cette partie théorique ne fait pourtant pas le poids lorsqu'il rencontre, au début des années 60, celui-là même qui a fondé sa vocation : au début des années 60, il obtient ainsi le droit d'assistant le grand Luis Bunuel sur un de ses chefs-d'oeuvre de la période mexicaine, L'ange exterminateur. Cette expérience fondatrice lui permet de s'affirmer et d'acquérir à la réalisation de son premier long-métrage, Le Temps de mourir, d'après Gabriel Garcia Marquez, en 1965.

Dès ce premier film, on y retrouve certaines constantes du style de Ripstein : un rythme languide, un ton volontiers surréaliste et surtout des personnages incapables d'échapper à leur destin. A mi-chemin entre Buñuel, pour la cruauté des rapports humains, et la littérature mexicaine où il puise un vaste répertoire de récits, son oeuvre est reconnue sur la scène internationale dès les années 70 avec des films comme Le Château de la pureté (1972) ou L'Empire de la Fortune (1986).

Reconnu comme un cinéaste sud-américain majeur, son oeuvre parfois inégale regorge quand même de perles noires, flirtant avec le merveilleux et un certain lyrisme. On trouve ainsi, dans les années 90 des oeuvres comme Carmin profond (1996) ou Pas de lettre pour le colonel (1999) qui développe un regard de plus en plus désésperé sur le monde.

Un peu éclipsé depuis par les nouvelles générations de cinéastes mexicains et l'émergence de nouvelles cinématographies dans le paysage sud-américain, il continue toutefois de travailler avec parcimonie et moins de vigueur qu'autrefois comme le démontre le récent (et raté) La Vierge de la luxure (2004).
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