Charles Boyer

Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (2010)

Photo dernier film Charles Boyer
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Charles Boyer

BIOGRAPHIE

Né à Figeac, dans le Lot, Charles Boyer est issu d'un milieu aisé d'industriel qui espère voir le jeune garçon faire de brillantes études. Dans un premier temps, ces voeux de respectabilité sont exaucés puisque Charles étudie la philosophie à la Sorbonne. Très vite, il opte pourtant pour l'actorat et entre au Conservatoire d'art dramatique de Paris.

Très vite, il connaît un succès croissant sur les scènes parisiennes, au Théâtre Antoine avant d'effectuer quelques apparitions au cinéma dans les années 20 (L'Homme du large de L'Herbier, Le Capitaine Fracasse de Cavalcanti), sans succès. Le muet le tente en effet assez peu, se prête mal à son élégance vocale et Charles attend son heure, avec l'arrivée du cinéma parlant.

C'est d'abord Hollywood qui fait appel à ses services, en tant que doubleur. Cette entrée par la petit porte est le prélude à une carrière qui fût sans doute l'une des plus belles qu'un français est connu à Hollywood. Après être passé entre les mains des cinéastes européens fuyant le nazisme et en transit vers Hollywood France (il tourne en France Tumultes avec Robert Siodmak et Liliom avec Fritz Lang), il devient progressivement un des noms les plus réputés de l'usine à rêves dans les années 40.

Archétype du "French lover", élégant masculin et séducteur, il tourne avec quasiment toutes les grandes actrices féminines de l'époque de Dietrich (Le Jardin d'Allah en 1936), Garbo (Marie Walewska en 1937), Bette Davis (L'étrangère en 1940) ou encore Danielle Darrieux (Mayerling en 1936).

Parfois à l'étroit dans cet emploi d'amoureux français, l'âge lui permet d'accéder à des rôles ambigus, à contre-emploi avec Cukor dans Hantise (1944), La 13ème Lettre de Preminger (1951) ou La Folle ingénue de Lubitsch (1946). A l'affiche de chefs-d'oeuvre comme Madame de... de Max Ophuls ou Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, fresque familiale et ample de Minnelli, Boyer termine sa carrière en roue libre, accumulant les belles signatures et les compositions subtiles chez des cinéastes réputés comme Resnais (Stavisky).

Mariée à l'actrice Pat Peterson depuis 1934, il ne supporte pas sa disparition des suites d'un cancer, en 1978. Deux jours après son décès, le 26 août 1978, il prend une dose mortelle de barbituriques à laquelle il succombe.
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