Chloë Sevigny

Bones and All (2022)

Photo dernier film Chloë Sevigny
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Chloë Sevigny

BIOGRAPHIE

Née à Springfield, Chloë Sevigny est élevé dans le Connecticut, au sein d'une communauté catholique très conservatrice où elle mène une vie extrêmement modeste et frugale auprès de ses parents et de son frère. Elle quitte le foyer à l'âge de 18 ans et part sur un coup de tête à New York où elle fréquente la communauté des Skateboarders avant de s'installer à Brooklyn.

C'est lors d'une balade dans l'East Village qu'elle est repérée par un émissaire de "Sassy magazine". Séduit par son look, il en fait très vite son assistante dans cette bible "indie" des années 90. Chloë fréquente alors les milieux underground, vit une relation passionnée avec le scénariste et cinéaste Harmony Korine et devient en quelques mois la "it girl" la plus réputée de la Grosse pomme.

Véritable égerie, elle fait ses débuts au cinéma dans un des films indépendants marquants de l'année 1995. Adolescente paumée dans Kids de Larry Clark (scénarisé par son compagnon d'alors, Harmony Korine), elle inaugure ainsi une longue série de prestations sulfureuses. A l'affiche de Gummo (1997) et Julien Donkey-boy (1999), son nom est alors la référence incontournable du genre "indie", n'hésitant pas à s'emparer de rôles a priori complexes comme celui d'une jeune lesbienne dans Boys don't cry (1998).

Le début des années 2000 marque alors une nouvelle étape dans sa carrière. Jusqu'alors utilisée par des cinéastes audacieux, mais cantonné dans le registre underground, elle est embauchée par des auteurs réputés de la scène internationale, à commencer par le français Olivier Assayas qui fait appel à ses services pour la production internationale Demon lover (2000). Sa présence lunaire et l'étrange décalage que produit chacune de ses apparitions lui permettent également d'intégrer les univers originaux de Lars Von Trier (pour le diptyque Dogville et Manderlay), Woody Allen (Melinda & Melinda) et Jim Jarmusch (Broken Flowers).

Continuant à prendre des risques, elle fait encore scandale chez Vincent Gallo en 2003 pour qui elle exécute une fellation en plan fixe dans le très arty Brown Bunny. Toujours branchée (elle a été l'égerie des marques "Supreme" et "Uniqlo"), elle tente plus régulièrement l'aventure du cinéma hollywoodien depuis le milieu des années 2000. On a ainsi pu la voir en fiancée délicieusement hors du temps dans Zodiac de David Fincher (2008) ou à l'affiche du thriller de Jonathan Liebesman The Killing Room (2009).
Chloë Sevigny