Claude Autant-Lara

Le Diable au corps (2009)

Photo dernier film Claude Autant-Lara
Photo dernier film Claude Autant-Lara
Claude Autant-Lara

BIOGRAPHIE

Claude Autant-Lara est né Claude Autant en 1901 à Luzarches (Val-d'Oise). Il s'est éteint le 5 février 2000 à Antibes à l'âge de 98 ans.

Fils d'architecte, Claude Autant-Lara se consacre très tôt au cinéma. Apres de nombreux films aux échecs cuisants, il s'exile à Hollywood pour tourner des versions doublées de films avec, notamment,  Buster Keaton. La façon de travailler ne lui plaisant pas, il revient en France. Il se met à co-réaliser des films avec Maurice Lehmann dont Fric-frac, comédie du début des années 30 avec un ravissant trio de vedettes : Fernandel, Arletty et Michel Simon. Mais le succès tarde à vraiment venir.

Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour qu'Autant-Lara soit reconnu en 1947  avec le film Le Diable au corps qui marque les débuts de Gérard Philipe. En 1951, il retrouve Fernandel pour une comédie satirique, L'Auberge Rouge, truculente et réussie. Son adaptation du roman de Stendhal, le Rouge et le Noir, divise la critique, notamment celle des Cahiers du Cinéma où un certain Truffaut descend le style du réalisateur. Qu'à cela ne tienne, Autant-Lara répond avec La Traversée de Paris, grand classique du cinéma autour de l'Occupation et du marché noir, pour une splendide virée nocture avec Gabin et Bourvil.

Autant-Lara retrouvera Gabin avec En cas de malheur, où la jeune Bardot tente de faire tourner la tête à l'impertubable Jean, puis Bourvil avec La jument verte. Il tourne bien une adaptation du Comte de Monte-Cristo avec Louis Jourdan mais ses classiques sont derrière lui. C'est une note controversée que s'achève la vie de Claude Autant-Lara, député au Parlement européen sur une liste du Front National, par un scandale lié au génocide qui le fait déloger de l'Académie des Beaux-Arts. On retiendra de lui son aptitude à réaliser de vrais films populaires au sens noble.

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