Fanny Ardant

The Palace (2024)

Photo dernier film Fanny Ardant
Photo dernier film Fanny Ardant
Fanny Ardant

BIOGRAPHIE


Etudiante à Science-Po, à Aix en Provence, elle nourrit néanmoins une passion pour le théâtre depuis toujours. Alors qu'elle prépare le concours des Affaires Étrangères de Londres, elle monte à Paris et s'inscrit au cours d'Art Dramatique de Périmoni. En 1974, elle est engagée pour jouer Polyeucte, au Festival du Marais, puis elle part en tournée interpréter les grands textes classiques (Racine, Montherland, Claudel).

C'est en la découvrant dans Les dames de la côte de Nina Companeez, série télévisée diffusée en décembre 1979, que François Truffaut est séduit par son physique et sa présence si caractéristique. Il prépare alors Le dernier métro, mais promet de lui écrire un rôle à la mesure de son talent.

C'est en la voyant, l'année suivante, au cours de la cérémonie des Césars, assise à côté de Gérard Depardieu, que le réalisateur décide de les réunir à l'écran et d'en faire le couple vedette de La femme d'à côté, oeuvre magnifique, qui lance la carrière cinématographique de l'actrice.

Son talent révélé, c'est au tour d'Alain Resnais de l'engager pour La vie est un roman, où elle donne pour la première fois la réplique à Pierre Arditi et Sabine Azéma, avant de retrouver François Truffaut pour son ultime film Vivement dimanche ! en 1983.

La même année, Fanny Ardant devient également mère pour la seconde fois, en donnant naissance à la dernière fille de Truffaut, quelques mois seulement avant la mort du cinéaste. Entre temps, elle tourne alors avec les plus grands : Claude Lelouch pour Les Uns et les Autres, en 1981, de nouveau Alain Resnais pour l'Amour à mort, (1984) et Mélo, (1986), toujours dans les deux cas aux côtés du duo Arditi-Azema, Michel Deville avec Le Paltoquet (1986), et Volker Schlöndorff pour Un amour de Swann (1983), une reconstitution historique, genre dans lequel elle officiera à de nombreuses reprises.

Elle n'en dédaigne pas pour autant la télévision, où on a pu la revoir successivement dans Mémoires de deux jeunes mariés de Marcel Cravenne, La chute de la maison Usher d'Alexandre Astruc et Le chef de famille de Nina Companeez. Durant le début des années 90, Fanny Ardant, s'attache à participer à des films d'auteurs plutôt confidentiels comme Pleure pas my love, de Tony Gatlif, Aventure de Catherine C., de Pierre Beuchot sur un scénario de Catherine Breillat, Australia, avec comme partenaire Jeremy Irons, ou encore Trois soeurs, avec Greta Scacchi et Valeria Golino.

Elle apparaît également dans un polar, Double vue, son premier film en Anglais, du scénariste attitré de Bernardo Bertolucci, Mark Peploe. Mais ce sont des adaptations cinématographiques de classiques de la littérature qui vont lui offrir de grands rôles et la ramener au premier plan : Amok d'après Stefan Zweig, et surtout Le Colonel Chabert, premier film du directeur de la photographie Yves Angelo, où elle retrouve Gérard Depardieu.

En 1995 elle est très présente sur les écrans avec quatre longs-métrages, notamment Par-delà les nuages, dernier film en date de Michelangelo Antonioni, et Sabrina, de Sydney Pollack, production américaine tournée à Paris.

Comédienne au registre étendu, elle peut tout aussi bien incarner une patronne de boîte de nuit homosexuelle dans Pédale douce (1996), de Gabriel Aghion, gros succès au box-office et qui lui rapporte le César de la meilleure actrice, que la comtesse de Blayac dans Ridicule (1996), de Patrice Leconte, qui fait l'ouverture du festival de Cannes. On a aussi pu la voir dans La Débandade de Claude Berri, Le Fils du Français de Gérard Lauzier et Le Libertin, de Gabriel Aghion.

Au théâtre, elle fût, à la fin des années 90, une magnifique Maria Callas dans La leçon de chant de Terence Cm Nally, mise en scène par Roman Polanski.

Cette grande brune au timbre de voix si particulier et à l'allure racée, mène depuis vingt ans sa carrière avec intelligence et originalité, passant indifféremment des planches aux plateaux de télévision ou de cinéma.


En 2002 elle trouve un rôle éblouissant dans le 8 femmes de François Ozon, aux côtés de Catherine Deneuve, Ludivine Sagnier, Virginie Ledoyen...

En 2007 elle est dans Roman de Gare de Claude Lelouche, avec Dominique Pinon. En 2008 on la retrouve dans Hello goodbye, à nouveau aux côtés de Gérard Depardieu.

En 2008, sur scène au côté de Eric Guérin, elle joue dans une mise en scène de Lambert Wilson le personnage féminin de Music-Hall. En 2009, on la retrouve à l'affiche de Visage de Tsai Ming-Liang aux côtés de Laetitia Casta. La même année, le film est sélectionné en Compétition au Festival de Cannes.
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