Gianni Zanasi

Ciao Stefano (2008)

Photo dernier film Gianni Zanasi
Photo dernier film Gianni Zanasi
Gianni Zanasi

BIOGRAPHIE

Né en 1965 près de Modène, Zanasi suit des études de philosophie à Bologne puis des cours d’écriture théâtrale et une formation de cinéma organisée par Nanni Moretti.

Après deux années d’études, il réalise un court-métrage, primé dans plusieurs festivals, qui va profondément marquer sa carrière, Le belle prove (Les beaux essais, 1992). Après le tournage d’un film qui ne sera jamais monté, il fonde en 1994 sa propre société de production avec Rita Rognoni (la Pupkin Film), une femme qui reste encore aujourd’hui sa plus fidèle collaboratrice. Dans Nella Mischia (Dans la mêlée, 1995, Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 1996), son premier long métrage, Zanasi reprend les jeunes acteurs qui avaient fait le succès de Le belle prove dont il insère d’ailleurs quelques minutes dans le film. Le film est, en Italie, interdit aux moins de 14 ans.

Sélectionné en compétition à Venise, le deuxième film de Zanasi, A Domani (A demain, 1998), qui, de l’aveu même du cinéaste, a été difficile à écrire après le bon accueil réservé à la première oeuvre, en réutilise les ingrédients, forçant légèrement sur l’aspect merveilleux. Zanasi donne à nouveau les rôles principaux à deux adolescents. L’auteur confirme l’originalité de son talent. Le cinéaste reste profondément attaché à Nella Mischia et à ses interprètes comme le prouve son troisième film, Fuori di me (Hors de moi, 1999) : il y reprend l’un des jeunes protagonistes en se rendant avec lui (il se met donc en scène dans son propre rôle) et avec un autre acteur (Paolo Sassanelli, qui a joué dans tous les films de Zanasi), à Bari pour tourner un film. L’histoire romance à peine leurs mésaventures : les comédiens se font passer pour des stars de la télé mais ils sont aussi aux prises avec la délinquance des quartiers périphériques. Un film réalisé en 9 jours, en grande liberté, pratiquement sans scénario. Mais l’improvisation et le minimalisme ne nuisent guère à la réflexion lucide et sincère sur la portée du travail de cinéaste.

Toujours dans le même esprit, mais filmé en numérique, Zanasi réalise avec Lucio Pellegrini le docu-fiction La vita e breve ma la giornata è lunga (La vie est brève mais la journée est longue, 2004). Les auteurs y suivent non sans humour les déambulations d’une douzaine de jeunes acteurs, dont certains sont depuis devenus célèbres, Vittoria Puccini, Pierfrancesco Favino… Entre galères quotidiennes et engagement pacifiste, le portrait de ces comédiens, loin des diatribes habituelles sur la crise du cinéma italien, est proposé avec une ironie et un entrain communicatifs.

Zanasi devra attendre huit ans (2007) pour tourner un nouveau film pour le cinéma : Ciao Stefano. On y retrouve la description des hypocrisies de la vie de province, des liens familiaux houleux, un jeu d’acteurs qui laisse toujours une certaine place à l’improvisation. Ces derniers sont pratiquement tous des professionnels aguerris : Valerio Mastandrea, Giuseppe Battiston, Anita Caprioli, Teco Celio, Dino Abbrescia...
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