James Mason

Ville Haute, Ville Basse (2012)

Photo dernier film James Mason
Photo dernier film James Mason
James Mason

BIOGRAPHIE

Après des études destinées à faire de lui un architecture à Cambridge, James Mason se dirige en 1931 vers le théâtre.  Au milieu des années 30, il fait beaucoup de figuration. Il commence à se démarquer dès 1944 avec L'Homme en gris où il partage l'affiche avec celui qui va devenir son ami : Stewart Granger. En effet, ces deux là se retrouvent de nombreuses fois ensemble à l'écran comme dans L'Homme fatal (1944) ou Le Prisonnier de Zenda (1952). En 1947 le film Huit Heures de sursis de Carol Reed renforce encore le talent de cet acteur au physique si troublant : Mason interprète le rôle de Johnny McQueen, un rôle de méchant complexe qui va permettre à l'oeuvre de recevoir le British Academy Film Award et d'être nommée au Lion d'Or.

Dans les années 50, cet acteur britannique s'exile aux USA pour y tourner de beaux films avec Ava Gardner (Pandora, 1951) ou encore sous la direction de Mankiewicz pour L'Affaire Cicéron. Rôle symbolique s'il en est, Mason retrouve Mankiewicz pour interpréter Brutus aux côtés de Marlon Brando dans Jules Cesar (1953). C'est avec Une étoile est née que l'acteur dévoile une facette plus mélancolique face à Judy Garland. En 1954, Disney fait ensuite appel à lui pour interpréter le Capitaine Nemo, l'un des personnages phares du roman de Jules Verne 20 000 lieues sous les mers. Tour à tour émouvant, impérial et impitoyable, James Mason incarne l'ambiguité de ce personnage avec une rare conviction. A tel point que les autres stars du film (Kirk Douglas et Peter Lorre) en sont "réduits" à une tonalité humoristique. En 1959, il est Philip Vandamm, homme d'affaires corrompu qui cofond Cary Grant avec un autre dans le brillant thriller d'aventures La mort aux trousses d'Alfred Hitchcock : Mason est, une fois de plus, effrayant sous un visage impassible. La même année, il tourne à nouveau dans une somptueuse adaptation de Jules Verne : Voyage au centre de la Terre.

En 1962, il incarne Humbert Humbert, l'homme qui tombe amoureux de Lolita dans l'adaptation éponyme réalisée par Stanley Kubrick du roman de Nabokov. Encore une fois, Mason démontre un sacré talent pour incarner le pathétique sans être jugé totalement. Par la suite, il est malheureusement sous-employé, le plus souvent cantonné à des seconds rôles dans des films tout de même recommandables : Le Piège de John Huston, Le ciel peut attendre de Warren Beatty ou Le verdict de Sidney Lumet (film pour lequel il remporte l'Oscar du second rôle).

James Mason nous quitte deux ans plus tard : il meurt d'une crise cardiaque en Suisse en juillet 1984.
James Mason