Jean-Pierre Léaud

Godard seul le cinéma (2023)

Photo dernier film Jean-Pierre Léaud
Photo dernier film Jean-Pierre Léaud
Jean-Pierre Léaud

BIOGRAPHIE

L'acteur, fils du comédien Pierre Léaud, a 14 ans lorsque François Truffaut, alors jeune critique de renom, le choisit pour jouer le personnage d'Antoine Doinel dans Les Quatre Cents Coups, son premier long métrage autobiographique. Le jeune acteur obtient la reconnaissance de ses pairs dès la première projection officielle du film, le 4 mai 1959, au festival de Cannes. Sa création enthousiasme le jury du festival et son président, Jean Cocteau.

À l'âge de 16 ans, Léaud devient, grâce aux Quatres cents coups, film manifeste de la Nouvelle Vague, l'acteur fétiche de ce nouveau courant, et poursuit, durant toutes les années qui vont suivrent une relation professionnelle et personnelle extrêmement forte avec Truffaut, qui a découvert en lui son double cinématographique.

Il lui confie, entre autres, le rôle d'Antoine Doinel à divers stades de sa maturité, dévoilés dans quatre films, L'amour à 20 ans, Baisers volés, Domicile conjugal, L'amour en fuite.
Léaud va également collaborer avec d'autres ténors de la Nouvelle Vague, dont Jean-Luc Godard, et cela à de nombreuses reprises Masculin -féminin, Week-end, La Chinoise.

En 1984, la mort de Truffaut plonge l'acteur dans une longue période de dépression caractérisée par des crises violentes. Il continue toutefois de tourner plus discrètement notamment pour l'autre de ses mentors, Jean-Luc Godard dans Détective où il apparaît en arrière-plan du couple vedette Johnny Hallyday / Nathalie Baye.

À la même période, il se concentre dans des compositions propres à un cinéma d'auteur exigeant et confidentiel (Fieschi, Ruiz, Jacquot, Breillat), avant de redevenir le porte-parole d'une nouvelle génération de réalisateurs, descendante de la Nouvelle vague et retrouve après une certaine éclipse, de vrais grands rôles : chez Philippe Garrel dans La naissance de l'amour ou encore Olivier Assayas avec Paris s'éveille, puis en 1996 dans Irma Vep, ou il interprète un metteur en scène tourmenté, qui s'enlise dans un projet de remake.

En 2001 il revient au premier plan dans Le pornographe de Bertrand Bonello, ou il campe une nouvelle fois un cinéaste. En 2009, on le retrouve à l'affiche de Visage de Tsai Ming-Liang aux côtés de Laetitia Casta et Fanny Ardant. La même année, le film est sélectionné en Compétition au Festival de Cannes.
Jean-Pierre Léaud