Bien qu'elle tourne dès le milieu des années 80 dans sa terre natale de Russie, c'est au début des années 90, grâce à ses collaborations avec le cinéaste lituanien Sharunas Bartas (Trois Jours) que l'actrice Katerina Golubeva (créditée parfois sous les prénoms Katia ou Yekaterina) apparaît sur la scène internationale.
Sa présence silencieuse, ses yeux d'un bleu clair et profond ainsi que ses traits lisses et mélancoliques attire très vite l'attention sur elle, notamment du côté de la France où Claire Denis d'abord (J'ai pas Sommeil en 1994) et Leos Carax un peu plus tard (Pola X en 1999) en font une incarnation féminine mystérieuse et envoûtante. Egalement scénariste à ses heures, elle co-signe pour son compère Bartas le scénario du film silencieux The House (1997).
Actrice audacieuse, exclusivement présente dans un cinéma d'auteur radical, elle fait l'affiche du seul projet américain de Bruno Dumont (Twentynine Palms en 2003). Elle navigue ainsi entre Russie (977, du franco-russe Nikolay Khomeriki) et France où elle reste fidèle à son cercle de cinéastes comme Claire Denis qu'elle retrouve pour L'Intrus en 2004.
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