Lee Chang-Dong

Burning (2018)

Photo dernier film Lee Chang-Dong
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Lee Chang-Dong

BIOGRAPHIE

Lee Chang-dong est né en 1954 à Daegu en Corée. Issu d’une famille de la vieille noblesse coréenne, il grandit auprès d’un père activiste de gauche.  Artiste précoce, il se passionne pour le théâtre et l'écriture sous l’égide de son frère ainé qui pratique cet art depuis l’âge de dix ans et fait partie d’une troupe de Daegu.

Diplômé de langue et de littérature coréennes à l’université de Kyungbuk, Lee Chang-dong est envoyé en tant qu’instituteur dans un village de montagne. Nous sommes au début des années 80 et c’est à cette époque qu’il publie son premier roman, Jeon-ri qui lui vaut de recevoir un prix littéraire. Puis suivent deux recueils de nouvelles intitulés So-ji et There is a lot of shit in Nok Cheon.

Le hasard le met sur la route du cinéma. C’est une époque charnière en Corée où, grâce aux Jeux Olympiques de 88, les magnétoscopes arrivent dans les foyers, entraînant un engouement du grand public pour le cinéma qui devient ainsi un art très populaire, supplantant la littérature. Ayant rencontré lors d’une soirée PARK Kwang-su, il fait ses débuts auprès de ce réalisateur en 1993 sur To the Starry Island (en tant que réalisateur adjoint et scénariste) puis deux ans après sur A Single Spark dont il signe le scénario.

Il signe son premier long-métrage en tant que metteur en scène en 1997, Green Fish, un film noir très original qui ne recueille qu’un succès d’estime. Suit Peppermint Candy où, en ayant recours au principe d’une construction chronologique inversée,
il retrace à travers le destin d’un jeune homme aux engagements contradictoires l’histoire récente de la Corée et de la dictature. Vient ensuite Oasis où un jeune homme, ayant accepté d’être condamné à la place de son frère, rend visite à la famille de la victime et tombe amoureux envers et contre tous de sa fille handicapée.

Avec ces deux films où il témoigne d’un goût et d’une empathie pour les personnages équivoques et complexes, il rencontre un succès critique et populaire tant en Corée que sur le plan international. Oasis valut à Lee et à son actrice principale Moon So-ri les prix de meilleur metteur en scène et de meilleure actrice au festival de Venise ainsi que le prix Fripesci attribué par la critique internationale.

En 2002, il rejoint le gouvernement du nouveau président Roh Moo-hyun en tant que Ministre de la Culture et du Tourisme. Quittant ce poste officiel en 2004, il a fondé sa propre société de production, Pine House Film. Il enseigne aussi la réalisation et l’écriture de films à l’Université nationale des arts de Corée. Deux de ses nouvelles réunies sous le titre Un éclat dans le ciel ont été publiées au Seuil en 2006. En 2009, il fait partie du jury de la 62ème édition du festival de Cannes.
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