Louis Malle

Vanya, 42e rue (1995)

Photo dernier film Louis Malle
Photo dernier film Louis Malle
Louis Malle

BIOGRAPHIE

Louis Malle est né en 1932 à Thumeries, et s'est éteint le 23 novembre 1995 à Beverly Hills.

Issu d'un milieu bourgeois, Louis Malle avait toutes les chances d'entrer dans les affaires ou dans la haute administration via HEC, Sciences-Po ou Polytechnique. Mais finalement, il choisit l'IDHEC après s'être découvert une passion en manipulant la caméra de son père.

Il ne termine pas l'IDHEC, mais préfère suivre le commandant Cousteau, comme cameraman en plongée, sur la Calypso. Il y reste plusieurs années, tournant au fond des mers ses premiers courts-métrages, en 1954-55. Il est ainsi associé étroitement à la réalisation du film le Monde du silence. Et c'est donc avec Malle que Cousteau partage, au festival de Cannes 1956, la Palme d'Or attribuée au film.

L'année suivante, Malle achève son premier long-métrage personnel : Ascenseur pour l'échafaud, prix Louis Delluc. Fin 58, Les Amants reçoit le Lion d'Argent au festival de Venise et déclenche un scandale pour avoir suggéré un orgasme dans la crispation d'une main sur un drap… A 25 ans, alors que la Nouvelle Vague n'a pas déferlé, Louis Malle, après trois films et autant de succès, n'appartient à aucun courant. Il est adulé, certes, mais aussi beaucoup critiqué.

Suivent plusieurs long-métrages : Les Amants avec Jeanne Moreau) ou encore Zazie dans le métro (1960), superbement adapté de l'oeuvre de Raymond Queneau, qui jette un regard impitoyable sur le monde des adultes. Il y a aussi Le Voleur, avec Jean-Paul Belmondo (1967), Le Feu follet, avec Maurice Ronet (1963), qui raconte l'histoire d'un dandy alcoolique que son exclusion volontaire de la société réduit au désespoir et accule au suicide.

Avant mai 68, Louis Malle s'exile en Inde. Après les événements, vécus à Paris, il se met au montage de Calcutta (1969), qui précède au long-métrage Le Souffle au coeur (1971). Toujours sur le fil du scandale, ce dernier traite d'un inceste mère-fils. Son film Lacombe Lucien (1974) pose lui aussi une question brûlante : comment un concours de circonstances ou un contexte peut-il transformer un jeune paysan en milicien-tueur ?

En 1987, Louis Malle réalise Au revoir les enfants (1987), tiré de ses souvenirs d'enfance, puis Humain, trop humain (1974) ou encore Place de la République (1974) et Milou en mai (1990).

Ses deux derniers films sont Fatale (1992) et Vanya 42nd Street (1994). Il tombe malade en pleine préparation d'une adaptation au cinéma d'un épisode de la vie de Marlene Dietrich. Il décéde le jeudi 23 novembre 1995 à l'âge de 63 ans à son domicile californien de Los Angeles.
Louis Malle