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Francisco et ses collègues de travail construisent, à Mexico City, une élégante villa. Eux vivent volontairement dans des taudis à l’autre bout de la ville. Bien que le jeune maçon soit travailleur et modeste, il tremble chaque semaine à l’idée de ne pas recevoir son maigre salaire, selon l’humeur du maître d’ouvrage. Depuis que son frère a fait une chute mortelle sur un chantier, Francisco semble poursuivi par la malchance: son domicile est inondé après des intempéries. Il décide alors d’établir son camp dans le chantier du manoir presque terminé, pour un temps du moins. Ou plus? C’est alors que sa détresse lui inspire une idée révolutionnaire qui changera sa vie.
En 1931, fraîchement éconduit par Hollywood et sommé de rentrer en URSS, le cinéaste Sergueï Eisenstein se rend à Guanajuato, au Mexique, pour y tourner son nouveau film, « Que Viva Mexico! » Chaperonné par son guide Palomino Cañedo, il se brûle au contact d’Éros et de Thanatos. Son génie créatif s’en trouve exacerbé et son intimité fortement troublée. Confronté aux désirs et aux peurs inhérents à l’amour, au sexe et à la mort, Eisenstein vit à Guanajuato dix jours passionnés qui vont contribuer à façonner le reste de sa carrière.