Né à Sydney en Australie, Peter Weir fait quelques études à l'université avant de décider à travailler à la télévision au cours des années 60. Les années 70 sont celles de l'émergence de Peter Weir en tant que réalisateur, cet artiste inspiré ne se fait pas attendre pour se faire remarquer : Les voitures qui ont mangé Paris sort en 1973 et se présente comme un film fantastique original. Gros succès de 1975, Pique-nique à Hanging Rock prolonge ce goût de l'énigmatique puisque le film s'intéresse à la disparition d'un groupe de jeunes filles au début du XXème sans donner de réponses.
Les années 80 vont exporter ce talentueux auteur à l'INternational : si Gallipoli lance Mel Gibson en même temps que la saga de Mad Max, Weir retrouve le futur réalisateur de Braveheart pour le film L'année de tous les dangers. Succès de 1982, le film unit Gibson à Sigourney Weaver pour une histoire se situant en Indonésie au mileu des années 60, en pleine révolution communiste. Ambiance tendue et moite, le film rafle le César du meilleur film étranger. Hollywood lui faisant désormais les yeux doux, Peter Weir tourne coup sur coup deux films majeurs dans sa filmographie : Witness puis Mosquito Coast avec Harrison Ford. Thriller au sein de la communauté amish, Witness obtient un grand succès public et critique. Mosquito Coast, oeuvre sur la dégénérescence de notre société, avec River Phoenix en fils de Ford, n'aura pas les résultats escomptés. Weir finit la décennie par un film phare : Le cercle des poètes disparus (1989). Chronique dramatique et épicurienne, le film permet à Robin Williams de trouver l'un de ses plus beaux rôles (avec Will Hunting) et devient culte au fil des générations. Qui n'a pas pleuré à "Oh Capitaine, mon Capitaine?".
Peter Weir enchaine ensuite avec Green Card sur la question du mariage blanc et de l'immigration aux Etats-Unis. Sous estimé, et mal accueilli, Etat Second, son film suivant, narre l'histoire de Max Klein, un homme qui se croit invulnérable après avoir échappé à un crash d'avion. Il faudra attendre cinq pour que Weir repasse derrière la caméra : sur un scénario d'Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, Lord of War), The Truman Show s'inspire du phénomène émergent de la télé-réalité pour accoucher d'une oeuvre géniale. Porté par un Jim Carrey sortant de ses mimiques comiques, The Truman Show se construit sur un personnage qui ignore être le héros d'un émission regardée par le monde entier.
En 2003, Weir retrouve un confrère australien, Russell Crowe, pour une fresque épique intitulée Master and commander