Né en 1950 à Marseille, Philippe Caubère rejoint Paris après un bac obtenu en 68 le "TEX" d'Aix-en-Provence, où il fait ses premières armes et rencontre ses amis de toujours. En 1971, il intègre la troupe du Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine et joue dans 1789, 1793 et L'äge d'Or. Parallèlement, il commence l'écriture de ce qui sera édité vingt ans plus tard sous le titre "Les carnets d'un jeune homme". En 1977, il incarne le Molière d'Ariane Mnouchkine puis met en scène et interprète Dom Juan au Théâtre du soleil.
Après l'échec de Lorenzaccio où il interprète le rôle-titre pour le Festival d'Avignon en 1979, il se met à improviser puis à écrire la mythique Danse du Diable qui sera présentée en Avignon en juillet 1981, suivie d'une tournée en France et en Europe jusqu'en 1983. Il se lance alors, deux ans, durant, dans les improvisations qui donneront Le roman d'un acteur et fonde La comédie nouvelle avec Véronique Coquet pour produire l'ensemble des spectacles. En 1986 et 1987, créations et tournées d'Ariane ou l'âge d'or puis Jours de Colère, suivies en 1988 et 1989 par Les Enfants du soleil, La fête de l'amour et Le triomphe de la jalousie.
Il s'accorde ensuite une petite pause pour incarner Joseph dans La gloire de mon père et Le château de ma mère, d'Yves Robert, gros succès publics. Il crée ensuite les 6 pièces qui achèvent Le Roman d'un acteur (Les Marches du palais, Le chemin de la mort, Le vent du gouffre, Le champ de betteraves, Le voyage en Italie, Le bout de la nuit), de 1991 à 1993 pour le jouer en intégralité au Festival d'Avignon en juillet 1993 : 11 spectacles de 3 heures chacun. 33 heures seul sur scène, une prouesse unique qui en fait un personnage culte. En juillet 1996, après deux ans de tournée, il crée Aragon aux îles du Frioul, avant de le reprendre à Paris tandis que les films Ariane ou l'âge d'or et Jours de colère sortent en salles.
Les marches du palais est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en mai 1997. Après la tournée d'Aragon, il travaille sur deux textes d'André Suarès, Masiho et Vues sur l'Europe et crée Marsilo à Martigues. Il démarre ensuite le nouveau cycle L'homme qui danse en créant en juillet 2000 à Avignon Claudine et le théâtre, les deux premiers spectacles. Deux mois de représentations à guichet fermé à Paris au Théâtre de l'Athénée, puis tournée suivie de la création en septembre 2001 de 68 selon Ferdinand (Octobre en Avignon), les deux spectacles étant créés à Paris, au théâtre du Rond-Point en Novembre et Décembre 2002.
En juin 2003, il crée aux Arènes de Nîmes le 5 juin Recouvre-le de lumière en hommage au magnifique torero Nimeno 2, qui s'est suicidé à la suite d'un coup de corne qui l'empêchait à jamais de toréer... puis tournée pendant l'été et l'automne et deux mois au Rond-Point . Sortent également deux nouveaux films du Roiman d'un acteur : la fête de l'amour et Le triomphe de la jalousie projetés en alternance avec Les enfants du soleil, sous le titre La trilogie amoureuse, ainsi que celle du film Aragon, dans la salle Jean Tardieu au Théâtre du Rond Point, parallèlement aux représentations.
En avril 2004, il travaille sur l'Homme qui danse. Il créera le dernier volet Ariane & Ferdinand en décembre 2004 au théâtre du Chêne noir à Avignon. Le spectacle sera ensuite en tournée en 2005, notamment a uthéâtre du Chêne Noir pendant tout le Festival d'Avignon. L'Homme qui danse (les six spectacles en alternance) créé fin 2005, sera crée et achevé à Paris au théâtre du Rond-Point fin 2006 (de septembre à décembre).
Il est aujourd'hui devenu un monument du théâtre contemporain, interprète et auteur culte. Sa popularité n'a cessé de croître pour culminer l'hiver dernier avec une médiatisation exceptionnelle pour un auteur de théâtre. Plus de 600 000 spectateurs se sont déjà pressés à ses spectacles, et attendent impatiemment la suite de son parcours. La création d'Ariane & Ferdinand sera la fin de cette magistrale autobiographie commencée avec La Danse du Diable, il y a vingt ans. La fin d'un cycle de création.
Le film est donc la dernière occasion d'assister à toutes les étapes de la naissance de ces spectacles hors du commun. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, et malgré de nombreux sujets et interviews, aucun documentaire ne lui a jamais été consacré... Ce sera chose faite le 9 février 2005 avec En plein Caubère, un film de Anne-Laure Brénéol.