Samuel Le Bihan a été élevé entre sa région d'origine et la banlieue parisienne par des parents d'origine modeste. Il s'imaginait peintre, dessinateur ou mécanicien mais en accompagnant des amis au cours Florent, il finira par avoir le coup de foudre pour le métier de comédien. Il laisse alors immédiatement tomber son BTS de dessinateur-maquettiste, passe un an et demi au Cours Florent et enchaîne sur un stage de commedia dell'arte qui l'amènera à jouer des spectacles de rue, mélange de travail de clown et mime burlesque ou se mixent jonglage et crachage de feu. Ce spectacle le conduira à travers l'Europe et l'installe sur le parvis du Centre Georges Pompidou.
Il décide d'enrichir cette expérience théâtrale par l'apprentissage des textes classiques. C'est ainsi qu'il rejoint l'école de la Rue Blanche, puis le Conservatoire (C.N.S.A.D.) et au bout d'un an, part à New York, suivre quelques cours en auditeur libre à l'Actor's Studio.
De retour en France, il intègrera la prestigieuse troupe de la Comédie Française. Il y passe quatre années à défendre les textes de Corneille, Racine, Hugo, Kleist, Feydeau et bien d'autres. C'est pour ce travail rigoureux que le Ministre de la Culture de l'époque, Catherine Tasca, lui remet la décoration de Chevalier des Arts et Lettres.
C'est aussi à cette époque que le cinéma le découvre grâce à des réalisateurs comme Régis Wargnier, Bertrand Tavernier, Alain Corneau, Tonie Marshall. Il quitte alors la Comédie Française, mais revient très vite au théâtre en incarnant Stanley Kowalski dans la pièce mythique d'Un tramway nommé Désir, mise en scène par Philippe Adrien avec pour partenaire Caroline Cellier. Pour cette performance, il sera nommé aux Molières dans la catégorie Jeune espoir.
Le Bihan sera aussi Nobert, l'officier raisonnable de Capitaine Conan pour lequel il sera nommé aux Césars et qui marque le début de sa carrière cinématographique. Puis viendront Vénus Beauté pour lequel il obtient le Prix Jean Gabin, et l'incroyable Pacte des Loups qui le consacrent aux yeux du grand public.
Sa formation éclectique lui laisse un goût prononcé tant pour la comédie populaire, Restons groupés, Jet Set, 3 Zéro, que pour le cinéma d'auteur avec Catherine Breillat, Krzysztof Kieslowski, Laëtitia Masson, Emilie Deleuze, Karim Dridi.
Le cinéma de genre marque également son influence avec Total Western, Le Pacte des Loups et Fureur, tout comme le polar avec Le Cousin. Après avoir flirté avec le Cinéma Américain et des acteurs comme Robert De Niro, Harvey Keitel, Andie Mac Dowell et Tim Roth, il est revenu à ses premières amours dans un téléfilm engagé et dérangeant, 93, Rue Lauriston, à l'image de Capitaine Conan, et écrit de main de maître par Jean-Claude Grumberg.
C'est dans ce même esprit qu'il a repris le rôle de Stéphane Freiss dans Brooklyn Boy de Donald Margulies, mis en scène par Michel Fagadau. Il vient également de terminer les tournages de L'ennemi public N°1 réalisé par Jean François Richet et Des poupées et des anges réalisé par Nora Hamdi. On pourra le retrouver prochainement à l'affiche de Frontières de Xavier Gens ainsi que de Disco de Fabien Onteniente en 2008.
Parallèlement, il a crée sa maison de production, Frelon productions.
Toujours en 2008, on le retrouve à l'affiche du film évènement de Jean-François richet : L'ennemi public n°1, aux côtés de Vincent Cassel et Mathieu Amalric.
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