Né à Lansing dans le Michigan, Steven Seagal commence à étudier les arts martiaux dès l'âge de 7 ans. Le jeune homme travaille d'arrache-pied pendant 10 ans, et décide de sauter le pas à 17 ans : il quitte les Etats-Unis pour se rendre au Japon et apprendre l'Aïkido auprès des plus grands maîtres bouddhistes.
Là-bas, il accumule les ceintures noires en kendo, karaté... Mais ne néglige pas non plus les arts martiaux chinois comme le kung-fu ou le taï-chi. En dehors de ces succès pugilistiques, on sait très peu de choses sur ces années de formation, Steven lui-même entretenant un flou vaguement artistique sur ses activités de l'époque.
Toujours est-il que le "Panda vigoureux" (sympathique sobriquet que lui attribuèrent les journalistes du magazine "Mad Movies") crée son propre dojo à Tokyo et travaille comme garde du corps auprès de diverses célébrités, dont Michael Ovitz , agent très influent de l'époque qui lui ouvre la porte des studios. Il est d'abord superviseur de cascades sur le film Jamais plus jamais en 1983 puis interprète son premier rôle dans le film d'action Nico (1988).
Ses multiples et vigoureuses prises de bras lui permettent d'enchainer les séries B au titre aussi évocateur qu'Echec et mort, Designé pour mourir ou Justice sauvage. En 1992, il sort même de la seconde zone grâce au blockbuster Piège en haute mer, où dans le rôle du cuistot Casey Ryback (sorte de John Mac Lane du pauvre) il sauve tout un bateau de l'emprise de méchants terroristes. Le film est un gros succès et connaît même une suite en 1995 (Piège à grande vitese), sans le "Panda" donc sans rupture de membres.
En 1994, il profite de cette nouvelle notoriété pour passer à la réalisation avec Terrain miné où son amour de la Nature s'exprime de manière imagée et à grands coups de bras cassés. Ce bref coup d'éclat retombe comme un soufflet. En 1996, il n'est qu'une guest star dans Ultime décision et retombe dans les arcanes de la série B ou du direct-to-video, rangeant au placard son personnage ambigu de héros aux méthodes expéditives.
Nommé 8 fois (pour 1 récompense) aux Razzie Awards (les Oscars du pire aux Etats-Unis), il ne ressort de l'anonymat qu'épisodiquement et accompagné de stars du hip-hop sur le déclin : en 2001 pour le thriller Hors Limites et en 2003 pour Mission Alcatraz. Il se plonge alors dans sa deuxième passion, la musique et compose deux albums de blues en 2004 et 2006.
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