Née en 1950 à Akureyri, en Islande, Valdís Óskarsdóttir s’est passionnée très tôt pour la musique et la danse, du tango à la samba, tout en poursuivant des études classiques. Son parcours révèle ensuite à la fois une puissante sensibilité artistique et une étonnante faculté d’adaptation. C’est ainsi qu’elle devient successivement photographe pour des magazines, journaliste, illustratrice de romans et poèmes, écrivain de nouvelles pour enfants et scénariste pour la télévision.
Comme il lui faut également subvenir à son quotidien, elle est embauchée parallèlement comme serveuse, enseignante et même cuistot sur un bateau de pêche ! Pour autant, elle entretient secrètement un idéal, celui de travailler dans le cinéma, plus précisément en salle de montage. En juin 1985, le destin s’en mêle lorsqu’un réalisateur islandais lui propose de participer, notamment comme photographe de plateau, au tournage de son film. C’est le début d’une nouvelle carrière qui s’offre à Valdís : assistante monteuse, monteuse consultante, co-monteuse (sur la version des Misérables de Bille August), la jeune femme gravit tous les échelons pour devenir monteuse à part entière.
Si elle débute logiquement dans des productions islandaises, sa rencontre en 1996 avec Thomas Vinterberg sur Les héros et surtout leurs retrouvailles, deux ans plus tard sur Festen, Prix du Jury au Festival de Cannes 1998, vont la faire connaître sur la scène internationale.
Elle collabore avec le turbulent américain Harmony Korine sur Julien Donkey- Boy, sixième "enfant" du Dogme initié par Lars Von Trier, tutoie Gus Van Sant sur le classique A la rencontre de Forrester ou encore l’énigmatique Terrence Malick pour Le Nouveau Monde.
En 2004, Michel Gondry lui accorde toute sa confiance sur le montage d’Eternal sunshine of the spotless mind, suspense romantique à la structure dramatique audacieuse. Les critiques s’enthousiasment et les récompenses vont de pair, dont le BAFTA 2005 du meilleur montage, les prix de la "Online Film Critics Society" et du "San Diego Films Critics Society".
Après avoir été de l’aventure Mongol, fresque épique sur Gengis Khan signée Sergei Bodrov, et retravaillé deux fois avec Thomas Vinterberg (It’s all about love, A Man Comes Home), Valdís Óskarsdóttir retourne à ses racines islandaises et se lance un nouveau défi en scénarisant, réalisant et montant son premier film, Mariage à l’islandaise, sur nos écrans en 2009.
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