William Wyler

La Rumeur (2009)

Photo dernier film William Wyler
Photo dernier film William Wyler
William Wyler

BIOGRAPHIE

Né à Mulhouse (France) dans une famille allemande, Willi Weiller (plus tard, après avoir migré aux Etats-Unis, il prendra le psudonyme de William Wyler) est élevé en Suisse, à Lausanne puis se rend au Conservatoire de Paris poru étudier le violon à la fin des années 10.

En 1922, il part aux Etats-Unis pour travailler avec le cousin de sa mère Carl Laemmle qui n'est autre que le fondateur des studios Universal. Une aubaine pour cet amateur de cinéma, qui en profite pour devenir le plus jeune réalisateur signé par la firme en 1925. Dès les années 30, fraîchement naturalisé américain, il serend indispensable uax studios en réalisant d'honnêtes productions, véritable véhicule pour stars, comme Rue sans issue (1936) avec Humphrey Bogart, L'insoumise (1938) avec Bette Davis ou Les Hauts de Hurlevent (1939), prestigieuse adaptation du roman d'Emily Brontë.

Le triomphe intervient donc logiquement dès les années 40, avec Madame Miniver qui lui vaut le premier de ses trois Oscars du meilleur réalisateur, il contribue à l'effort de guerre (il s'engage comme major dans l'armée de l'air) avant de revenir au cinéma avec un autre de ses chefs-d'oeuvre Les Plus belles années de notre vie (1946), drame romantique à souhait autour du retour des soldats qui lui vaut un autre Oscar.

Amateur de grand spectacle, volontiers animé d'un lyrisme sophistiqué et soucieux d'innovations techniques, Wyler est l'archétype de l'artisan de studios, capable d'offrir des films à grand spectacle d'une belle tenue technique et artistique (Ben Hur et sa fameuse course de chars faisant un usage novateur du grand angle), ou des comédies romantiques élégantes, faisant la part belle aux acteurs (le mélancolique Vacances romaines avec Gregory Peck et Audrey Hepburn).

Amateur de plans-séquences, son art discret de la mise en scène culmine dans un effacement progressif de la figure de l'auteur derrière son sujet. Véritable maître du montage invisible, il se tourne dans les années 60 vers un cinéma plus intimiste, engagé sur des voies volontiers polémiques (La Rumeur en 1961 ou L'Obsédé en 1965 traite avec audace d'amours déviants), il arrête de tourner au début des années 70.

Il meurt le 27 juillet 1981 dans son domicile californien, à Los Angeles.
William Wyler