Akira Kurosawa

Les 7 Samouraïs (2013)

Photo dernier film Akira Kurosawa
Photo dernier film Akira Kurosawa
Akira Kurosawa

BIOGRAPHIE

Né le 23 mars 1910 et décédé le 6 septembre 1998 à Tokyo, Akira Kurosawa est le cadet d'une famille de sept enfants issus d'une longue lignée de samouraïs. Dans sa jeunesse il s'initie par son père (professeur de kendo) aux arts martiaux, tout en étant attiré par les beaux arts, peinture et calligraphie notamment.

A 18 ans, il abandonne les études pour se consacrer à la peinture, il vivote d'illustrations. Il est hébergé par l'un de ses frères, Heigo, commentateur de film muets, qui se charge de son éducation cinématographique. Kurosawa voit ainsi tous les classiques internationaux des années 20/30. En 1936 il se présente comme assistant réalisateur débutant à la Photo Chemical Company, qui deviendra par la suite le studio Toho. Il est embauché et assiste, entre autres, le réalisateur Kajiro Yamamoto qui exercera une grande influence sur sa filmographie.

Il tourne son premier film en 1943 : La légende du grand judo. Ce sera un premier succès, quand bien même l'amputation par la censure de 20 minutes du film. Quatre autres films plus tard, dont Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946) et Un merveilleux dimanche (1947), chroniques sociales saluées pour leur maîtrise technique, il tourne en 1948 ce qui sera considéré comme son premier chef d'oeuvre, L'ange ivre. La consécration a lieu en 1950 avec Rashomon, qui a donné naissance au procédé cinématographique du même nom, où la même action est montrée de plusieurs points de vue/personnages différents (voir Snake Eyes, Basic, Jackie Brown, Elephant...) et invite à la réflexion sur la toute puissance de l'empereur, après la catastrophe de la Seconde Guerre Mondiale. Nomination à l'Oscar et lauréat du Lion d'Or et du prix de la critique italienne à Venise.

Il monte ensuite sa propre société de production, et connaît un deuxième succès de maître avec Les 7 samouraïs, très certainement le film japonais le plus célèbre. Lion d'Argent à Venise.  La suite, malgré Les bas-fonds, est plus chaotique. Ses films de la fin des années 60 - début années 70 rencontrent moins de succès et l'échec de Dode's kaden marque l'arrêt de mort de sa société de production. Kurosawa accepte de diriger les séquences japonaises de Tora ! Tora ! Tora ! de la 20th Century Fox mais se fait licencier pour "différents artistiques". La banqueroute, des ennuis de santé et une profonde dépression le pousseront à tenter de se suicider.

Mais le destin de "l'Empereur", surnom qui lui fut donné pour sa très grande exigence et sa main de fer sur les plateaux, en a décidé autrement. La Russie (Mosfilms) lui tend la main et lui offre les financements pour Derzou Ouzala (L'aigle de la taïga, 1975). Tourné en russe, c'est un énorme succès couronné de l'Oscar du meilleur film étranger. Dès lors, Kurosawa peut compter sur des finacements étrangers, et tourne moins, mais bien. Son Kagemusha, l'ombre du guerrier (1980, produit par Francis Ford Coppola et George Lucas) remporte la Palme d'Or à Cannes. Ran, adaptation du Roi Lear de Shakespeare (co-produite par Serge Silberman, français), prend six mois de tournage, est nommé aux César et aux Oscar et remporte une moisson de prix, dont l'Oscar des meilleurs costumes (cousus main pendant deux ans...).

En 1982, il est récompensé par le Prix special du Festival de Cannes et le Lion d'or à Venise pour l'ensemble de son oeuvre, et la France lui décerne en 1984 la Légion d'honneur, avant un Oscar d'honneur en 1989. Son Rêves (1990) est produit par Steven Spielberg, et il dirige Richard Gere (dans un petit rôle) pour Rhapsodie en août, couronné des "César japonais"principaux.  En 1993 il sort son film testament, Madadayo, récit d'un vieux maître au crépuscule de sa vie et hommage de Kurosawa à ses propres modèles.

Akira Kurosawa