Le 25 avril 1975, Akutagawa, un reporter photographe japonais, assiste a l'entree dans Da Nang des troupes du Nord du Nord Viet-Nam. Se rendant a nouveau a Da Nang trois ans plus tard pour faire un reportage sur les enfants de la jeune republique socialiste, il decouvre les raisons de la fuite des vietnamiens : misere, prostitutions...
Wong Hui Ling et son mari Lee Sum ne sont pas très différents de beaucoup de couples de Tin Shui Wai, district pauvre au nord de Hong Kong. Les femmes viennent de Chine continentale, les maris sont souvent âgés et sans emploi, et les jeunes épouses sont toujours suspectées d'infidélité. La famille survit grâce aux aides sociales mais Hui Ling travaille en cachette comme serveuse, ce qui provoque des scènes à répétition ayant souvent pour origine la jalousie maladive de Lee Sum. Un jour, Lee Sum jette Hui Ling et les enfants hors de la maison ; son intention n'était sans doute que de réaffirmer son autorité et de leur faire peur, mais leur voisine Mme Au assiste à toute la scène. Outrée, elle emmène Hiu Ling à la police locale. L'inspecteur prend la situation très au sérieux et guide la jeune femme vers les services sociaux qui la prennent en charge et la conduisent dans un foyer pour femmes battues, en compagnie de ses deux filles. Là, Hiu Ling se lie d'amitié avec Siu Lei qui la soutient de toutes ses forces.
Woo Viet, un jeune réfugié vietnamien, s’embarque sur un bateau de fortune pour rejoindre Hong Kong, sa porte de sortie pour les États-Unis. Sa fuite tourne vite au drame lorsque la jeune femme qu’il rencontre au camp de réfugiés est kidnappée par un proxénète philippin. Woo Viet se tourne alors vers un destin de tueur à gages. Ann Hui dépeint ici un monde dans lequel il semble inutile de lutter tant il est impossible d’échapper à la corruption. Ce deuxième volet désabusé de la trilogie du Vietnam de la réalisatrice révèle un jeune Chow Yun-fat éblouissant aux côtés de Cherie Chung.
