Charles Laughton

Le Suspect (2010)

Photo dernier film Charles Laughton
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Charles Laughton

BIOGRAPHIE

Charles Laughton est né en 1899 à Scarborough au Royaume-Uni, et s'est éteint le 15 décembre 1962 à Hollywood, Etats-Unis.

Charles Laughton, d'origine britannique, est acteur de théâtre dans les années vingt (Tchekov, Bernard Shaw) et joue dans quelques films où il rencontre Elsa Lanchester, la femme de sa vie. Au cours d'une tournée aux Etats-Unis, il se fait engager par le cinéaste et homme de théâtre britannique James Whale émigré à Hollywood et joue dans Une soirée étrange (1932) aux côtés de Boris Karloff. Laughton campe des personnages où il fait valoir sa nonchalance débonnaire (L'extravagant Mr Ruggles de Léo McCarey, 1935) tout en se spécialisant dans des rôles de monstres (le savant fou de L'île du docteur Moreau d'après H.G. Wells en 1932, Quasimodo de William Dieterle en 1939) ou des personnages cruels et sadiques (le capitaine Bligh des Révoltés du Bounty en 1935). Très vite, ce sont les grandes figures historiques qui assurent sa notoriété.

Tour à tour, il est Néron pour Cécil B.DeMille (1932), Henry VIII dans La vie privée d'Henry VIII d'Alexandre Korda (1933) qui lui vaut un Oscar et l'empereur Claude dans l'inachevé I Claudius (1937) de Josef von Sternberg. Plus tard, après un passage éclair chez Lubitsch (Si j'avais un million en 1932) et une expérience de production (il fonde la société Mayflower en 1937 avec Erich Pommer), Laughton rencontre Alfred Hitchcock (La Taverne de la Jamaïque en 1939 et Le procès Paradine en 1948) et Jean Renoir (Vive libre, 1943).

Après la parenthèse de la réalisation de La nuit du chasseur, qui correspond à une panne de rôles à l'écran, il renoue avec le théâtre et interprète notamment Galilée dans la pièce de Brecht mise en scène par Joseph Losey. A l'écran, on le voit dans Témoin à charge de Billy Wilder (1958), ainsi que chez Stanley Kubrick (Spartacus, 1960) et Otto Preminger qui lui offre son dernier rôle dans Tempête à Washington (1962) où il campe un sénateur tordu et machiavélique, dans le sillage de ces hommes de justice (juges et avocats) qui ont permis à l'acteur, jamais avare de cabotinage, de déployer tout son talent.

Amateur de peinture vers la fin de sa vie, admirateur inconditionnel de Nicolas de Staël, il achète plusieurs œuvres de cet artiste au moment où celui-ci n'est pas encore connu. Il acquiert ces œuvres pour leur beauté, par amour de l'art, révélant là encore un peu plus de sa personnalité.
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