Georges Lautner

Room Service (1992)

Photo dernier film Georges Lautner
Photo dernier film Georges Lautner
Georges Lautner

BIOGRAPHIE

Né à Nice et fils de la comédienne Renée Sant-Cyr, Georges Lautner est élevé dans le "sérail". Il rêve d'abord de devenir comédien mais, trop timoré sur les planches ou devant un objectif, il se résigne à passer derrière la caméra et réalise son premier film, La Môme aux boutons, en 1958. De ce désir, il subsistera dans son oeuvre un goût prononcé pour les acteurs dans un cinéma qui leur est essentiellement dédié.

L’année 1960 marque sa première collaboration avec Bernard Blier, dans Marche ou crève, que le réalisateur considère comme son "vrai" premier film. Ils se retrouveront ensuite sept fois, sur des films comme Le Septième Juré ou Le Monocle noir, premier volet d'une série de films d'espionnage avec Paul Meurisse dans le rôle-titre.

Leur collaboration prend un nouveau tour lorsqu'à ce duo s'adjoint le dialoguiste Michel Audiard pour l'énorme succès des Tontons flingueurs, en 1963. Taillé pour les acteurs, essentiellement ancré dans le domaine de la comédie populaire, cette équipe cumulera plus de quatorze films, avec à la clé quelques uns des plus gros succès du cinéma français comme Les Barbouzes (1964), Le Pacha (1968), Ne nous fâchons pas (1966). Fort de ses réussites, Lautner tente une aventure à Hollywood en 1970, avec La Route de Salina, mais cette expérience est sans lendemain.

Georges Lautner décède le 22 novembre 2013 à l'âge de 87 ans.

Cinéaste populaire, amateur de gueules de cinéma et d'acteurs charismatiques, il passe donc logiquement de Blier à Delon Les Seins de glace (1974) et Mort d'un pourri (1977), figeant l'acteur dans son rôle d'éternel policier marmoréen. Puis de Delon, il saute à Belmondo, déjà métamorphosé en "Bébel", avec Le Guignolo (1980) et autres Professionnel (1981). A la mort de Michel Audiard, en 1985, le réalisateur prend un coup et son travail s'en ressent, perdant l'essentiel de son ressort narratif. Il oscille donc entre comédie fatiguée (La Cage aux folles 3) et policier de seconde zone (Présumé dangereux).

En bout de course et certain d'avoir fait le tour du cinéma, il retrouve un des ses fétiches, Jean-paul Belmondo pour ce qu'il considère comme son film d'adieu : L'Inconnu dans la maison, en 1992. Depuis, il travaille épisodiquement pour la télévision.
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