Jo Prestia

Du crépitement sous les néons (2022)

Photo dernier film Jo Prestia
Photo dernier film Jo Prestia
Jo Prestia

BIOGRAPHIE

Né en Sicile, Jo Prestia arrive en France, à Valenciennes, à l'âge de 10 ans. C'est dans les années 80 qu'il se fait connaître, mais dans un univers particulièrement éloigné du cinéma français. Il devient en effet champion de boxe thaïlandaise (ou "muay thaï" en version originale) en 1985. Suivront trois autres titres nationaux et 3 sacres mondiaux qui en font un des premiers boxeurs français à s'imposer dans la discipline, une véritable gageure.

Une fois à la retraite, ce compétiteur acharné décide alors de se lancer un nouveau défi en tentant une reconversion sur un autre ring, celui du cinéma et du théâtre. Après avoir suivi différents cours (de la méthode "Actor's studio" à des stages de coaching), il commence à obtenir quelques petits rôles. Son physique buriné, associé à sa présence très rude le cantonne dans le rôle du "bad guy". Pourtant, c'est du côté du cinéma d'auteur qu'il fait ses premières armes, chez Erik Zonca (La Vie rêvée des anges) et Merzak Allouache (Salut cousin !).

C'est d'ailleurs son rôle de terrifiante petite frappe dans Le Petit voleur du même Zonca qu'il accède à un nouveau statut. Gaspar Noé est séduit par son profil et décide d'en faire le "Ténia", violeur de Monica Bellucci dans une scène-choc d'Irreversible (2002). Dès lors Prestia devient un des seconds couteaux préférés du cinéma français, spécialisé dans les voyous (Total western, 13 Tzameti, Femme Fatale), il passe de films d'action à gros budget (Les Rivières pourpres 2, 36 quai des orfèvres) à un cinéma plus intimiste (Vent mauvais), en n'oubliant pas les comédies (Madame Irma).

Devenu un de ses "gueules" qu'a toujours prisé le cinéma populaire français, Jo tourne assez régulièrement dans des courts-métrages pour s'exercer à de nouveaux registres (on le voit ainsi torturer Pierre Bellemare dans Dernier cri), tout en pigeant pour la télévision et le cinéma avec Le Mac, La Horde et Le Baltringue en 2009.
Jo Prestia