Né à Paraparaumu, en Nouvelle Zélande, Andrew Niccol commence sa carrière à Londres, où il se forge une solide réputation de scénariste et réalisateur de films publicitaires avant d'aller s'établir à Los Angeles pour y faire des films qui, selon ses propres termes, "durent plus de 60 secondes".
Il débarque donc à Hollywood à la fin des années 90, avec sous le bras le scénario du Truman show satire cinglante des dérives de la télévision. Le projet attire l'attention des producteurs et de Jim Carrey qui signe pour le rôle de Truman. Le budget explose et le film échappe à Andrew Niccol, atterrissant finalement dans les mains du cinéaste australien Peter Weir.
Un mal pour un bien. Le crédit acquis auprès des producteurs lui permet d'obtenir carte blanche pour la réalisation d'un autre scénario : Bienvenue à Gattaca (1997), film d'anticipation glacé, autour d'un monde obsédé par la perfection, bannissant les êtres faibles ou atteints de maladie. Sorti quelques mois avant le Truman Show, le film est couvert de récompenses et obtient un beau succès critique et public.
La carrière d'Andrew Niccol est lancé, mais il choisit de rester dans le réseau indépendant et réalise un autre film flirtant avec la science-fiction, abordant encore une fois les dérives du numérique et des technologies virtuelles. Variation sur le thème de Frankenstein, Simone (2002) est l'histoire d'un informaticien (Al Pacino) créant de toute pièce un top model virtuel qui finit par lui échapper.
Fraichement accueilli, ce deuxième opus est suivi du cynique Lord of war qui quitte l'univers de la SF pour se pencher sur le monde des traficants d'armes. Le succès du film relance provisoirement le néo-zélandais qui s'attelle dès lors à un projet tout à fait différent : le biopic décalé de Salvador Dali, Dali and I : The Surreal story, où il retrouve Al Pacino.
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