Devenu acteur par hasard, Jean-Noël Brouté commence d'abord par fréquenter les Beaux-Arts, puis assiste à quelques cours au théâtre Montansier à Versaille, pour accompagner un de ses amis. Pris de passion pour la scène, il intègre alors le Conservatoire de Versailles puis la classe libre du cours Florent.
Après avoir collaboré avec le metteur en scène suisse Benno Besson, il commence à effectuer quelques figurations dans des comédies sans reliefs comme Souvenirs, souvenirs (1984) d'Ariel Zeitoun, A nous les garçons (1985) ou Le bonheur a encore frappé (1986). A cette époque, il peine à trouver des engagements fixes et travaille épisodiquement à la télévision. Pour arrondir ses fins de mois, il tourne alors quelques vidéos institutionnelles pour Air France. Un mal pour un bien : il y rencontre son futur pygmalion, le cinéaste Bruno Podalydès.
Les deux hommes commencent avec Versailles Rive Gauche, en 1992, une collaboration qui verra Brouté participer à tous les films de Podalydès, avec notamment le rôle majeur de Sinclair, acolyte facétieux de Rouletabille dans le diptyque adapté de Gaston Leroux Le Mystère de la Chambre Jaune (2003) et Le Parfum de la Dame en noir (2005).
Acteur au talent burlesque rare, à la gestuelle élastique et agile, il devient très vite un spécialiste des participations brèves mais particulièrement réussies dans plusieurs longs-métrages de comédie. On le voit ainsi faire étalage de ses qualités en quelques scènes dans Le Créateur (1999), Sexes très opposés (2002), Narco (2004) et Pur Week-end (2007) d'Olivier Doran.
Egalement à l'aise dans un registre plus dramatique, mais rarement titulaire de rôles principaux, on le voit dans Le Héros de la famille (2006) et En territoire indien (2004). Fidèle à des auteurs qui lui permettent de développer ses qualités, il apparaît en 2009 dans Bancs Publics de son compère Podalydès et retrouve Olivier Doran, pour Le Coach. Cette année marque aussi une consécration cinéphile pour Jean-Noël qui participe aux Herbes folles d'Alain Resnais.
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