Né à Coubevoie, Jean-Pierre Darroussin apprend le métier de comédien au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris et débute sa carrière au théâtre où il officie jusqu'au début des années 80, avant de faire ses premiers pas au cinéma sous la direction de Philippe de Broca dans Psy et de Pascal Thomas dans Celles qu'on a pas eues. Dans un registre un plus confidentiel, il est déjà présent dans les premiers films de Robert Guédiguian comme Ki lo sa ? et Dieu vomit les tièdes, où il a pour partenaires la troupe fidèle d'acteurs du cinéaste marseillais, principalement composée d'Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Pierre Banderet.
Bertrand Blier l'engage pour un petit rôle dans Notre histoire en 1984, en arrière plan du couple Alain Delon/Nathalie Baye. Il faudra attendre 1989 et le film culte de Jean-Marie Poiré Mes meilleurs copains, pour que l'on puisse définitivement mettre un nom sur ce visage familier.
Son rôle d'ancien hippie au sein d'un groupe d'amis qui se remémore des souvenirs au cours d'un week-end lui apporte la reconnaissance, ainsi qu'une présence régulière sur les écrans. Dès lors il donne dans tous les registres, collaborant avec des auteurs très différents. Il retrouve Jean-Pierre Bacri en 1992, pour Cuisine et dépendances de Philippe Muyl, et cette même année, il réalise son premier court-métrage intitulé C'est trop con, produit par Robert Guédiguian, qui remporte le prix du jury au Festival Européen d'Angers. Il s'insère par la suite dans l'univers de Cédric Klapisch avec Riens du tout en 1992, et Un air de famille en 1996, écrit encore une fois par le duo Bacri/Jaoui, qui en sont également les principaux interprètes.
Sa prestation tout en nuances, lui vaut d'être récompensé par le César du Meilleur Second rôle. Dévoué à Guédiguian, il est au générique de tous ses autres films, dont A la vie à la mort en 1995, et Marius et jeannette en 1996, qui rencontre un succès inattendu et propulse Jean-Pierre Darroussin vers le rôle titre de l'adaptation cinématographique du Poulpe de Guillaume Nicloux, où son flegme et sa nonchalance font merveille, au point que l'acteur décroche une autre nomination pour les césars, mais cette fois-ci dans la catégorie tant prisée du meilleur acteur.
Parmi ses autres films on peut citer Ca ira mieux demain de Jeanne Labrunne, La bûche de Danièle Thompson, La ville est tranquille de Robert Guediguian et 15 août une comédie de Patrick Alessandrin, l'histoire d'un trio masculin abandonné en plein mois d'Août par leurs femmes, et dans laquelle il donne la réplique à Richard Berry et Charles Berling, Marie-Jo et ses deux amours, de Robert Guédiguian, aux côtés de Gérard Meylan et Ariane Ascaride. Le film a représenté la France dans la sélection officielle du festival de Cannes 2002.
En 2004 il passe du Cause toujours de Jeanne Labrune au petit rôle de Benjamin Gordes dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. L'année suivante il est à l'affiche de Saint Jacques... La Mecque et apparaît chez Bertrand Blier et son Combien tu m'aimes ? En 2006 sort dans nos salles son film Le pressentiment, adapté du roman éponyme de Emmanuel Bove et dans lequel il tient également le rôle principal.
L'année suivante, on le retrouve aux côtés de Daniel Auteuil dans les Dialogues avec mon jardinier de Jean Becker, où il tient le rôle éponyme, ainsi que dans Fragile(s) avec François Bérléand, Marie Gillain, et Jacques Gamblin. Sans oublier Le coeur des hommes 2, suite de, avec ses compères Bernard Campan, Gérard Darmon et Marc Lavoine. En 2008, il est à l'affiche de Lady Jane de Robert Guédiguian, puis du long métrage des frères Larrieu, Le voyage aux Pyrénées. Ce dernier film est sélectionné lors de la 40ème édition de la Quinzaine des réalisateurs. En 2008 il revient dans Les grandes personnes de Anna Novion et en 2009 dans Erreur de la banque en votre faveur aux côtés de Gérard Lanvin.
A nouveau en 2009, on le retrouve à l'affiche du 1er long métrage de Mathias Gokalp : Rien de personnel, un drame acide sur la (sur)vie en entreprise.
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