Né à Washington, d'un père journaliste, correpondant étranger pour les prestigieux "Washington Post" et "New York Times", Jonathan Nossiter passe donc son enfance entre les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Grèce et l'Inde. De cet éducation voyageuse, il garde une maîtrise parfaite des langues étrangères et une curiosité permanente.
Brillant et passionné, Nossiter ne vient au cinéma qu'après différents détours. Diplômé des Beaux-Arts, comme de grec ancien, il se distingue d'abord en tant qu'éminent sommelier, concevant la carte des vins de nombreuses adresses américaines et françaises et formant de jeunes recrues à la connaissance des vins.
Il n'arrive au cinéma qu'au début des années 90 et place dès son premier film, Resident alien (1990), un principe au coeur de son travail : le mélange habile et incertain du documentaire à la fiction classique. Ainsi de Sunday (1997) au très remarqué Signs & Wonders (2000), il confronte ses personnages, au réel, à l'émulation de la ville pour mieux l'appréhender dans toutes ses dimensions.
Seul entorse à ce principe, le documentaire Mondovino (2004) se consacre à son autre passion et dépeint par le menu les méthodes de standardisation du goût dans le commerce du vin. Sélectionné à Cannes, le film connaît un beau succès d'estime et se trouve même décliné en série pour Arte.
Après 6 ans d'absence des écrans, il cobtinue à voyager, s'installe au Brésil, et revient alors à ses premières amours : la délicate mixture de réel et de récit appliquée cette fois-ci à la ville de Rio dans Rio sex comedy (2010).
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