En 1943, il entre à l'Orchestre Philharmonique de New York pour y devenir chef assistant. Le hasard veut qu'il va remplacer au pied levé Bruno Walter pour un concert joué dans l'illustrissime salle du Carnegie Hall. Bernstein n'a alors que 25 ans: le concert, diffusé à la radio à travers tout le pays, va immédiatement asseoir sa renommée.
En parallèle de ses activités de chef d'orchestre, Bernstein s'attèle aussi à son autre passion: la composition. Il écrit donc des oeuvres pour orchestre, de la musique de chambre, un opéra (
Trouble in Tahiti, 1952), une opérette (
Candide, 1955), de la musique sacrée (
Messe, 1971), des musiques de scène pour Broadway (
Wonderful town, 1953). Bernstein se distingue très vite par une énergie passionnée dans ses directions d'orchestre autant que dans ses compositions, véritable patchwork entre le folklore juif, le jazz et le classique. Devant sa renommée grandissante, Leonard Bernstein a l'extrême honneur d'être le premier chef américain à être invité à la Scala de Milan en 1953.
L'année suivante, en 1954, Elia Kazan confie au compositeur la tâche d'écrire la partition de son nouveau film mettant en scène Marlon Brando:
Sur les quais. Le film est un grand succès et récolte huit oscars. Mais la gloire internationale arrive de plein fouet en 1957 : alors qu'il est nommé directeur musical du Philharmonique, il compose pour Broadway la comédie musicale
West Side Story.
Relecture moderne et habile de Roméo et Juliette, West Side Story est un tel succès à Broadway que, au bout de 732 représentations, la pièce part en tournée et devient l'objet d'une transposition cinématographique. Sorti en 1961, le film est un énorme succès public, critique et commercial: parmi les dix oscars attribués, Bernstein repart avec celui de la meilleure musique.
La figure de Berstein va se populariser auprès du grand public avec l'émission Young People Concerts, qui va être diffusée 14 saisons d'affilée sur CBS (1958 à 1972). Dès les années 60, et ce jusqu'à sa mort, Leonard Bernstein va mener une carrière des plus prolifiques sur le plan international: invité dans le monde entier, il continue à composer mais aussi à diriger l'Orchestre Philharmonique de New York dont il devient "chef lauréat. Il mène de front plusieurs enregistrement (symphonies de Beethoven, Neuvième Symphonie de Dvorak, oeuvres...).
Leonard Bernstein décède en octobre 1990 et laisse derrière lui une empreinte aussi immense que celle d'Herbert Von Krajan et les thèmes de chansons tels que "Somewhere", "Maria" ou "America": une musique qui parle d'espoir, de fraternité et de liberté. Une musique qui parle à tous.
