Ali, chauffeur de taxi d'une petite ville d'Algérie, est marié depuis deux ans à Houria, veuve, mère de deux fillettes. Le couple ne parvient pas à avoir d'enfant. Ali va faire un test de fertilité, à l'insu d'Houria. S'il est stérile, le dira-t-il à sa femme, craignant qu'elle ne le voie plus comme un homme et à son père, qui attend de lui un descendant ? Les circonstances jouant contre lui, Ali se retrouve rapidement confronté à un choix difficile pour lui.
Algérie région des hauts plateaux. Alors que des groupes d'irréductibles islamistes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi de « pardon et de concorde nationale », il doit se rendre à la police et restituer son arme. Il bénéficie alors d'une amnistie et devient « repenti ». Mais la loi ne peut effacer les crimes et pour Rachid s'engage un voyage sans issue où s'enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation.
Après les émeutes de Décembre et les premières marches
pacifiques, alors que le printemps arabe commence en
Tunisie et en Egypte, Fouzi veut réunir ses comédiens pour leur
montrer le montage inachevé du film qu’il a réalisé deux ans
auparavant sur la désillusion d’une jeunesse qui cherche à
exprimer ses idées artistiques.
Il cherche un autre point de vue et surtout une fin et il compte sur les réactions à chaud des comédiens pour inventer une nouvelle résolution de son histoire, dans un pays soudainement soulevé par une vague de contestations. Pendant la projection du film, le débat s’installe : quelle est la place de la création en Algérie aujourd’hui ?
Comment créer sans se confronter à la censure ? Comment résister ? En réalisant des films ou en marchant vers une nouvelle révolution ? Deux récits s’entrecroisent, fiction et réalité ? Débats et errances ?
Une nouvelle vision de la jeunesse algéroise d’aujourd’hui en
plein questionnement politique et artistique
Mostaganem, à 200 Km des côtes algériennes. Hassan, un passeur, prépare en secret le départ illégal d’un groupe d’immigrants vers les côtes espagnoles. Dix ''brûleurs'' participent au voyage. Harragas est l’odyssée de ce groupe rêvant à l’Espagne, porte ouverte sur l’Eldorado européen.
Harragas, ce mot, originaire de l’arabe algérien harraga, veut dire ''brûler''. ''Partir, cela s’appelle brûler, brûler ses papiers, brûler les frontières, brûler sa vie s’il le faut mais partir''.