Sortie le 08 novembre 2017
Aujourd’hui, en Algérie, trois histoires, trois générations. Mourad, un promoteur immobilier, divorcé, sent que tout lui échappe. Aïcha, une jeune fille, est tiraillée entre son désir pour Djalil et un autre destin promis. Dahman, un neurologue, est soudainement rattrapé par son passé, à la veille de son mariage. Dans les remous de ces vies bousculées qui mettent chacun face à des choix décisifs, passé et présent se télescopent pour raconter l'Algérie contemporaine.
Après les émeutes de Décembre et les premières marches
pacifiques, alors que le printemps arabe commence en
Tunisie et en Egypte, Fouzi veut réunir ses comédiens pour leur
montrer le montage inachevé du film qu’il a réalisé deux ans
auparavant sur la désillusion d’une jeunesse qui cherche à
exprimer ses idées artistiques.
Il cherche un autre point de vue et surtout une fin et il compte sur les réactions à chaud des comédiens pour inventer une nouvelle résolution de son histoire, dans un pays soudainement soulevé par une vague de contestations. Pendant la projection du film, le débat s’installe : quelle est la place de la création en Algérie aujourd’hui ?
Comment créer sans se confronter à la censure ? Comment résister ? En réalisant des films ou en marchant vers une nouvelle révolution ? Deux récits s’entrecroisent, fiction et réalité ? Débats et errances ?
Une nouvelle vision de la jeunesse algéroise d’aujourd’hui en
plein questionnement politique et artistique
Mostaganem, à 200 Km des côtes algériennes. Hassan, un passeur, prépare en secret le départ illégal d’un groupe d’immigrants vers les côtes espagnoles. Dix ''brûleurs'' participent au voyage. Harragas est l’odyssée de ce groupe rêvant à l’Espagne, porte ouverte sur l’Eldorado européen.
Harragas, ce mot, originaire de l’arabe algérien harraga, veut dire ''brûler''. ''Partir, cela s’appelle brûler, brûler ses papiers, brûler les frontières, brûler sa vie s’il le faut mais partir''.