Bruno Ganz joue au théâtre et au cinéma depuis 1961, année où il quitta sa Suisse natale pour aller à Berlin. En 1970, il co-fonde avec Peter Stein la compagnie théâtrale Schaubühne à Berlin. Au milieu des années 70, il se tourne vers une carrière cinématographique internationale, puisqu’il parle couramment les 5 principales langues européennes.
Le film qui lança sa carrière fut La marquise d'O d’Eric Rohmer (1976) dans lequel il joue un fringant comte. Il est élu meilleur acteur de l’année en Allemagne et le film reçoit le Prix spécial du Jury à Cannes. Ganz devient bientôt la figure de proue du nouveau cinéma allemand, grâce à des films comme Die Wildente (1976), Messer im kopf (1978) et Nosferatu, fantôme de la nuit (1979). Son 1er film en langue anglaise est le thriller The boys from Brazil (1978).
Ganz a noué des liens étroits avec Wim Wenders avec qui il a tourné 3 films : L’ami américain (1977), face à Dennis Hopper, Les ailes du désir (1987) dans lequel il joue un ange qui se languit d’amour et Si loin, si proche (1993).
Plus récemment, la carrière de l’acteur a connu de nouveaux sommets avec 2 films à succès très différents l’un de l’autre : Pain, tulipes et comédie (2000) de Silvio Soldini et La chute (2005) d’Oliver Hirschbiegel. Le film italien, une fable poignante sur l’amour et l’épanouissement a valu à Ganz le titre de Meilleur Acteur aux Donatello Awards et aux Swiss Awards. Il a été également récompensé pour La chute et entre dans l’histoire comme le 1er acteur germanophone à interpréter le rôle de Hitler. Le film, grand succès en salles, a été nommé aux Oscar et Ganz a été, entre autres récompenses, élu Meilleur Acteur aux European Awards.
En 1996, Bruno Ganz s’est vu remettre le mystérieux Iffland-Ring, accordé depuis 2 siècles au meilleur acteur de théâtre en langue allemande. Il a prouvé que la récompense n’était pas usurpée en jouant sur scène le rôle titre de Faust I et II de Goethe, dans une représentation qui a duré 13 heures.
Ganz continue d’explorer une large palette de rôles dans des productions internationales, dont un film japonais, Baruto no gakuen et un film qui représentait la Suisse aux Oscar 2006, Vitus. Le festival du film de Montréal lui a rendu hommage en 2007 avec une rétrospective. En 2007 il est à l'affiche The dust of time de Théo Angelopoulos et en 2008 de La bande à Baader de Uli Edel.
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