Depuis quatre ans, Sophia, Fahran et d’autres jeunes hommes et femmes venus de différentes régions d’Afrique, survivants des camps de torture du Sinaï et de Lybie, sont accueillis par les frères de l’Abbaye de Conques et les habitants de ce village de l’Aveyron. Psychologiquement captifs de l’enfer qu’ils ont traversé, ils ne peuvent mettre de mots sur leur histoire. Dans ce lieu accueillant, tous ont trouvé un espace thérapeutique où ils apprennent à surmonter leur passé et, par le biais du chant, à imaginer un nouvel avenir.
Chaque jour, des Erythréens
quittent leur régime
dictatorial en direction
du Soudan. Hélas, un
grand nombre d’entre eux
tombe entre les mains de
trafiquants qui les mènent
dans le Sinaï, où ils sont
détenus et torturés pendant
que leurs ravisseurs tentent
d’extorquer des rançons à
leurs familles.
Le 23 mai 1992, une charge de 600 kilos de TNT pulvérise sur deux cent mètres l’autoroute menant à Palerme, tuant le juge Falcone, sa femme et ses trois gardes du corps. Deux mois plus tard, son successeur, Paolo Borsellino, et ses gardes du corps sont déchiquetés par une explosion en plein cœur de Palerme. Officiellement, c’est une vendetta mafieuse. Aujourd’hui, la mort de ces deux juges apparaît comme un crime d’État, perpétré au nom d’un pacte secret entre l’État italien et la mafia sicilienne, scellé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.