Didier Bourdon est né le 23 janvier 1959 à Alger et grandit à Biarritz.
Rapidement, il se sent attiré par le métier de comédien, mais son père lui impose l'obtention de son bac, ce qui ne l'empêche pas de s'inscrire et de suivre, dès l'âge de 16 ans, des cours d'art dramatique. Une fois ses obligations scolaires accomplies, il débarque à Paris et débute à l'Ecole de la rue Blanche, avant d'être admis au conservatoire de Paris. Là-bas il côtoie Jean-Hugues Anglade, Robin Renucci et Christophe Lambert.
En 1982, il rencontre Pascal Légitimus sur la pièce Phèdre à repasser et Bernard Campan, qui est son partenaire sur une pièce de Labiche. Tous les 3, accompagnés de Smaïn et de Seymour Brussel, leurs 2 autres complices d'antan, issues eux - aussi du café théâtre, vont travailler un temps ensemble en rejoignant l'équipe du petit théâtre de Bouvard. Les 5 compères, unis par une grande complicité et une grande connivence dans l'humour, vont même faire leur premier essai cinématographique en 1985 avec Le téléphone sonne toujours deux fois, de Jean-Michel Vergne, une parodie policière, pleine de fantaisie mais imparfaite. Le groupe se sépare, pour ne laisser que le noyau dur, Le trio Campan - Bourdon - Légitimes, qui forme donc Les Inconnus.
C'est avec un nouveau spectacle, au début des années 90, qu'ils conquièrent un large public, et vont connaître un énorme succès : toutes leurs représentations au palais-royal sont un triomphe, et ils resteront également un an à L'affiche du théâtre de Paris. Ce succès va leur permettre de varier de support d'expression, puisque France 2 décide de les engager pour plusieurs shows télévisés (sept en tout). C'est la TV des inconnus, rendez-vous cathodique incontournable, qui a marqué son époque. L'émission mêle sketchs à l'humour corrosif, caricatures désopilantes et autres pastiches. Ces programmes étaient attendus avec ferveur, et ont rassemblés des millions de téléspectateurs. Certaines séquences restent aujourd'hui gravées dans les esprits, et sont depuis longtemps devenues cultes.
Côté cinéma, Bourdon à déjà quelques rôle à son actif, en plus du Téléphone sonne toujours deux fois. Il fait sa première apparition en 1982, dans une version du Bourgeois gentilhomme de Molière, mis en scène par Roger Coggio. On le voit également dans l'oeil qui ment de Raul Ruiz en 1991. En 1994, alors que Didier Bourdon est à l'apogée de sa carrière d'humoriste, Francois Dupeyron lui propose un contre-emploi intéressant dans La machine, adapté du roman de René Belletto. Il y campe un psychopathe, qui à la suite d'une expérience, change de corps pour se retrouver dans celui de son médecin traitant, interprété par Gérard Depardieu.
Puis les Inconnus décident de travailler sur un film intitulé Les trois frères, dont ils assurent le scénario, la mise en scène et l'interprétation. La gestation et le budget sont lourds (2 années d'écriture, 35 millions de francs), mais à l'arrivée c'est un carton au box-office qui dépasse les six millions d'entrées. Ce film leur permet également d'obtenir la reconnaissance de leurs pairs, puisque Bourdon et Campan se voient récompensés par le César de la meilleure première oeuvre. Cette expérience positive les pousse à continuer, toutefois Pascal Légitimus choisit de ne pas participer à l'aventure suivante et préfère diversifier ses activités.
Le pari, en 1997, est la seconde réalisation Bourdon-Campan, elle se solde par un nouveau succès. Les 2 complices se lancent dans un troisième projet, L'Extraterrestre mais cette fois-ci, le public ne suit pas. C'est en 2000, que le célèbre trio se reforme, pour une nouvelle aventure cinématographique, intitulée Les rois mages, toujours écrite et réalisé par Bernard Campan et Didier Bourdon. Soulignons que Didier Bourdon est également le compositeur sur plusieurs de ses films, et à titre plus anecdotique, qu'il est passionné par les champignons, ce qui le conduit à être membre du célèbre Cercle Mycologique de Reims.
En 2003, il signe 7 ans de mariage, dans lequel il joue aux côtés de Catherine Frot et Jacques Weber. En 2005, dans Vive la vie de Yves Fajnberg, où il joue aux côtés de Alexandra Lamy et Armelle Deutsch. En 2006, il réalise et incarne le personnage de Madame Irma dans le film éponyme qu'il co-réalise avec Yves Fajnberg. La même année il fait l'acteur pour la comédie Bouquet final avant de revenir en 2009 derrière la caméra pour continuer son expérience de réalisateur : il signe donc Bambou, une comédie dramatique dans laquelle un chien est le dernier lien entre un couple.
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