Fernand Melgar

L'Abri (2015)

Photo dernier film Fernand Melgar
Photo dernier film Fernand Melgar
Fernand Melgar

Filmographie

L'Abri

2015| 1h41min | Documentaire

De

Sortie le 04 mars 2015

Un hiver au coeur d’un hébergement d’urgence pour sans-abris à Lausanne. À la porte de ce souterrain méconnu se déroule chaque soir le même rituel d’entrée qui donne lieu à des bousculades parfois violentes. Le personnel a la lourde tâche de « trier les pauvres » : femmes et enfants d’abord, hommes ensuite –de tous horizons, et de plus en plus d’Europe… Alors que la capacité totale de l’abri est de 100 places, seuls 50 « élus » seront admis à l’intérieur et auront droit à un repas chaud et à un lit. Les autres savent que la nuit va être longue.

Vol spécial

2012| 1h43min | Documentaire

De

Sortie le 28 mars 2012

Chaque année en Suisse, des milliers d'hommes et de femmes sont emprisonnés sans procès ni condamnation. Pour la seule raison qu’ils résident illégalement sur le territoire, ils peuvent être privés de liberté pendant 18 mois dans l’attente de leur expulsion. Après La Forteresse – Léopard d’Or au festival de Locarno – qui traitait des conditions d’accueil des requérants d’asile en Suisse, Fernand Melgar porte son regard vers l’autre bout de la chaîne, vers la fin du parcours migratoire. Le cinéaste s’est immergé pendant 9 mois dans le Centre de détention administrative de Frambois à Genève, l'un des 28 centres d'expulsion pour sans papiers en Suisse. Pêle-mêle, on trouve à Frambois des requérants d’asile déboutés ou des clandestins. Certains sont établis en Suisse depuis des années, ont fondé une famille et travaillent. Ils cotisent aux assurances sociales et envoient leurs enfants à l’école. Jusqu’au jour où les services d’immigration cantonaux décident arbitrairement de les jeter en prison pour garantir leur départ. Le problème, c’est qu’aucun détenu n’est disposé à quitter la Suisse volontairement. Commence alors un long acharnement administratif pour les forcer à partir. Dans ce huis clos carcéral, le face-à-face entre le personnel et les détenus prend au fil des mois une dimension d’une intensité parfois insoutenable. D’un côté une petite équipe soudée et motivée, pétrie de valeurs humanistes, de l’autre des hommes en bout de course, vaincus, épuisés par la peur et le stress. Se nouent alors des rapports d’amitié et de haine, de respect et de révolte, de gratitude et de rancœur. Jusqu’à l’annonce de l’expulsion, souvent vécue par les détenus comme une trahison, comme un ultime coup de poignard. Cette relation «à la vie à la mort», comme le prouve hélas l’épisode le plus dramatique du film, s’achève la plupart du temps dans la détresse et l’humiliation. Broyés par la loi et son implacable engrenage administratif, ceux qui refusent de partir volontairement seront menottés, ligotés, casqués, pourvus de couches-culottes et installés de force dans un avion. Dans cette situation extrême le désespoir a un nom : vol spécial.

La Forteresse

2012| 1h40min | Documentaire

De

Sortie le 28 mars 2012

Pour la première fois, une caméra franchit la porte d’un Centre d’accueil pour requérants d’asile en Suisse, sans aucune restriction. Elle nous offre un regard à hauteur d’homme sur un lieu de transit austère où 200 hommes, femmes et enfants attendent, entre doute et espoir, que l’Etat décide de leur sort. L’empathie et la méfiance ponctuent les échanges entre les résidents et le personnel du Centre, chargé d’appliquer la loi la plus restrictive d’Europe en matière d’asile. La Forteresse nous plonge, avec une émotion qui n’exclut pas l’humour, au cœur de ce tri quotidien d’êtres humains.

C’est dans une école dédiée à des enfants en situation de lourd handicap que Fernand Melgar a choisi de poser sa caméra. Tout en douceur, presque sur la pointe des pieds, il nous invite à pénétrer le quotidien de cinq d’entre eux et à suivre les minimes et pourtant prodigieux progrès qu’ils font, grâce au dévouement sans borne des parents comme des éducatrices. Une vraie petite merveille d’espoir et d’humanité.