Frank Capra commence par être gagman avant de tourner pour Harry Langdon une série de trois films burlesques : L'Athlète incomplet, Tramp Tramp Tramp et Sa dernière culotte. En 1934, il réunit à l'écran Claudette Colbert et Clark Gable pour New York-Miami et obtient dans la foulée l'oscar du meilleur réalisateur. Dès lors s'en suit toute une série de films qui vont constituer l'âge d'or de la filmographie de Capra.
Capra enchaine donc les comédies dans lesquelles se jouent toujours un fond moral et politique. Convaincu que les vraies valeurs de l'Amérique se trouve dans le citoyen lambda, Capra met en scène des films où le politique est généralement pourvu de mauvaises intentions (Mr. Smith au Sénat) et où le héros, d'abord pétri d'idéaux souvent naifs, se fait manipuler pour triompher à la fin (L'Extravagant Mr. Deeds, L'Homme de la rue...). La fable et la satire sont toujours là, derrière le rire. L'exemple ultime qui peut résumer la philosophie se trouve dans le film La vie est belle, véritable conte à la Dickens, qui, malgré son échec lors de sa sortie en salles, va obtenir au fil des années le statut de classique.
Mais Capra ne reoue plus avec le succès. Il signe quelques films comme Un trou dans la tête et finit sa filmographie par Milliardaire d'un jour. Il demeure une référence de la comédie américaine et a influencé un cinéaste tel que Steven Spielberg.
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