''Il ou elle parle à la caméra. Frontalement, cadré en buste, c'est la distance de la conversation, ni trop près ni trop loin, la bonne distance pour recevoir sa parole.
Le cadrage rappelle le portrait en peinture. L'espace derrière eux est indéterminé, abstrait. Chaque parole est une confidence qui met au jour cruauté, jouissance, honte, désarroi, culpabilité, blessure enfouie, frustration, étrangeté. Ces fictions sont nées de situations vécues restées figées dans la mémoire parce qu'elles ont été la source d'un malaise ou d'un trouble. En faire rejouer le récit, et l'anecdote devient vertigineuse, on se met à circuler dans les méandres humains.''
En 1965, l'escroc Georges Figon se voit confier une mission d'envergure : produire un documentaire sur la décolonisation, écrit par Marguerite Duras et réalisé par Georges Franju avec l'aide du célèbre opposant Mehdi Ben Barka, engagé pour l'occasion comme conseiller historique. Tous ignorent que ce projet de film est en fait un piège.