Née en plein coeur de la seconde guerre mondiale, Hélène Vincent est une comédienne aux talents précoces puisqu'elle fait ses premiers pas sur les planches à la fin des années 50, alors même qu'elle n'est âgée que de 17 ans sous la direction de jeunes loups comme Patrice Chéreau.
Au cinéma, elle ne fait son apparition qu'un peu plus tard, grâce au cinéaste René Allio qui lui offre ses deux premiers rôles à trois ans d'intervalle dans Pierre et Paul (1969) puis Les Camisards (1972). Plutôt habituée des planches, elle ne tourne qu'avec parcimonie, souvent avec des réalisateurs à la réputation confirmée. Ainsi, on la voit chez Tavernier (Que la fête commence, 1975), André Techiné (J'embrasse pas, 1991) ou Kieslowski (Trois couleurs : Bleu, 1993).
Dotée d'une palette de jeu complète, elle est pourtant connue pour ses prestations comiques, jouant avec un plaisir communicatif les mères excentriques et dépassées. Ainsi, son image reste associée au personnage de la bourgeoise Madame Le Quesnoy dans La Vie est un long fleuve tranquille d'Etienne Chatiliez (1987), prestation pour laquelle elle est récompensée du César de la meilleure actrice dans un second rôle.
Habituée du cinéma de Dupontel depuis la fin des années 90 (elle est à l'affiche de Bernie et Enfermés dehors, dans des compositions réjouissantes d'inénarrable harpie), elle n'a jamais laissée de côté sa passion pour les planches, médium auquel elle revient sans cesse en tant que metteur en scène (Une maison de poupée d'Ibsen en 1997, Créanciers de Strindberg en 2005) ou actrice sous la direction de Bernard Sobel et Christian Schiaretti.
Figure familière du cinéma français, elle est en 2009 à l'affiche du dernier film de Claude Berri, Trésor.
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