Né à Seoul, Bong Joon-ho s'oriente d'abord vers des études en sciences sociales à l'Université de Yonsei, tout en assouvissant sa passion dévorante pour le cinéma en réalisant quelques courts-métrages comme le remarqué White man. Ce coup d'essai lui permet d'entrer à la Korean Academy of Film Arts.
Dès sa sortie de l'école, son film de fin d'études attire l'attention des producteurs qui lui proposent de tourner un premier long-métrage. Ce sera Barking dogs never bites, en 2000, comédie satirique jamais diffusée sur nos latitudes. Le film a suffisament de succès pour permettre à Bong d'en tourner un second, nettement plus ambitieux. Il décide alors de s'attaquer à l'histoire du premier tueur en série coréen, enquête jamais résolue.
Memories of murder sort en 2003 et connaît un très large succès critique et public dans le monde. Le style sombre, profondément moderne et mêlant le grotesque à une sèche effficacité narrative du jeune homme s'affirme déjà dans un dénouement tragique et ambigu.
Son troisième long, The Host, fait l'effet d'une bombe lorsqi'il est présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2007. Sous la trame d'un film de monstre classique, il réussit une peinture émouvante et mélancolique des déclassés et d'un monde en perdition. Une fois encore salué par la critique, Bong Joon-ho devient alors un cinéaste "bankable" et se voit ptoposer la réalisation d'un sketch pour le film Tokyo, en compagnie de Leos Carax et Michel Gondry.
Après cet intermède mineur, il revient à la fiction et au récit sombre avec une autre histoire de meurtre et de tueurs en série insaisissable, Mother (2009).
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