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Il y a environ trente ans, Hiam Abbass a quitté son village palestinien Deir Hanna, en Galilée, où elle a grandit avec son arrière grand-mère Um Ali, sa mère Neemat et ses sept soeurs, pour poursuivre son rêve de devenir actrice, en France, à Paris. La ville dans laquelle sa fille Lina est née il y a trente-deux ans. Caméra en main, Lina interroge l’exil choisi de sa mère et la façon dont les femmes de la famille, qu’elle a laissées derrière elle, ont pu influencer son imaginaire et ses choix audacieux. Le film met en avant quatre générations de femmes palestiniennes qui préservent leur mémoire intime et collective par la force de leurs relations.
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Après 62 ans de vie commune, Aïcha et Mabrouk, mes grands-parents, sont aujourd’hui séparés. Je n’ai pas compris leur séparation. Je ne connais pas leur histoire. Tous deux nés en Algérie, cela fait plus de soixante ans qu’ils vivent à Thiers, une petite ville médiévale en Auvergne. Leur séparation fait écho au silence et à la distance de l’exil et du déracinement.
Au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, des fesses et des foulards de Dieu se confrontent, s’interpellent entre fous rires, pleurs et colères, bible et coran… avant le sifflement d’un poignard et le silence de Dieu.