Originaire du Sud de la France, Michaël Abiteboul obtient son diplôme à l'Ecole Régionale des Acteurs de Cannes, il mutiplie les activités théâtrales à Marseille (Le Gyptis, Le Gymnase), Avignon (la Collègiale) jouant les extes de Goldoni, Brecht ou encore Albert Camus.
Après quelques passages par le court-métrage où il côtoie notamment Nicolas Saada (Les Parallèles) et Bouli Lanners (Muno), on retrouve son physique atypique de gaillard aux cheveux roux dès 2000 dans différents rôles chez Jean-Pierre Denis (Les Blessures assassines), Claude Miller (Betty Fisher et autres histoires) ou Cédric Klapisch (Ni pour, ni contre bien au contraire).
Souvent sollicité pour offrir de la chair à des seconds rôles, il se distingue par ses choix audacieux, risqués, guidés par la curiosité de découvrir un univers original. Il travaille ainsi avec l'autrichien Michael Haneke (Le Temps du Loup, 2003), le danois Lars Von Trier (pour qui il est un tueur silencieux dans Manderlay en 2005) et retrouve son compère Bouli Lanners pour son premier long-métrage Ultranova et une apparition dans Eldorado (2008).
Continuant son chemin sinueux dans le cinéma français, il participe à une des trilogies séries de Canal + ("Doom Doom") avant de revenir au cinéma dans le polar de Guillaume Nicloux La Clef et Un Coeur simple de Marion Laine. Toujours aux confluents des différents genres et courants, il passe en 2009 de l'univers intime de Mia Hansen-Love (Le père de mes enfants) au polar de facture classique de Steve Suissa (Mensch).
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