Né en Angleterre, Michael Powell travaille d'abord dans une banque avant de rencontrer le monde du cinéma. Très vite attiré par le 7ème art, c'est d'abord en tant qu'observateur qu'il va évoluer dans cette nouvelle sphère.
Photographe des plateaux de sir Hitchcock à la fin des années 20, le maître du suspense va même jusqu'à engager le jeune Powell en tant qu'assistant-réalisateur. Powell apprend ainsi les ficelles du métier puis se lance enfin dans la mise en scène à la fin des années 30. Il se fait un nom en réalisant de multiples séries B jusqu'à ce que le producteur Alexander Korda lui confie la réalisation de Le Voleur de Bagdad (1940) avec Sabu. Féérique, naif et poétique, le film connaît un joli succès. Par la suite, le cinéaste signe quelques uns des classiques du cinéma de l'époque, en partenariat avec Emeric Pressburger : Le Narcisse noir (1947), Les Chaussons rouges (1948)...
Froissé avec Pressburger, Powell rempile en solo avec Le Voyeur, une oeuvre qui suscite la controverse au début de 1960. A l'affiche durant une semaine, le film est retiré des cinémas pour sa violence jugée insoutenable. Rélexion sur le cinéma, et le voyeurisme coupable du spectateur, Le Voyeur est désormais considéré comme l'un des films les plus importants du 7ème art. Déchiré par cet échec cuisant, Michael Powell ne se relèvera jamais de ce "coup bas" de la part du distributeur et réalisera quelques films méconnus.
Il décède en 1990 et se voit désormais honoré par une nouvelle génération de cinéphiles qui voient en lui l'un des plus dignes représentants du cinéma britannique.
Lire la
suite