Né à Milan en 1958, Silvio Soldini mige aux Etats-Unis à la fin des années 70 pour suivre les cours de cinéma de l'Université de New York. Là-bas, il réalise quelques courts-métrages dont Drimage, avant de revenir sur ses terres, en 1983, pour fonder sa propre société de production, "Monogatari".
Ses premières armes, il les fait avec réussite dans le domaine du moyen-métrage avec deux premières oeuvres, Paysage avec figures et Giulia en Octobre, sélectionné respectivement aux prestigieux festivals de Locarno et Annecy (où il obtient le prix du Jury). Centré sur des problématiques existentielles rappelant tout à la fois Antonioni (la solitude de l'homme) et Kieslowski (la ville), il réalise des documentaires (Voci Celate, 1986) avant de se lancer dans l'aventure d'un premier long-métrage, L'air paisible de l'Occident (1990, là encore présenté à Locarno, en Suisse.
D'abord réalisateur de festivals, plus que cinéaste populaire, son oeuvre exigente et contemplative se taille ainsi une belle réputation mais conquiert rarement le public hors de ses frontières. Ainsi, Un' anima divisa in due (1993) et Les Acrobates (1997) obtiennent des prix sans parvenir à attirer un large public. La situation se retourne alors en 2000, avec Pain, tulipes et comédie, son premier film léger qui, outre un habituel succès en festival, obtient un beau succès d'estime en dehors des forntières transalpines et grave (enfin) le nom de Soldini dans la mémoire des spectateurs.
Si la suite ne confirme pas le beau succès obtenu par ce film, Soldini continue néanmoins de cumuler les succès en Italie. La Brulûre du vent ou Agata e la tempesta continuent à truster les David di Donatello (équivalent local des Césars) et son cinéma affiche de manière plus marqué un goût pour le surréalisme et la nature. Absent des écrans français depuis 2002, il revient en 2010 grâce à une romance contrariée et sensuelle : Ce que je veux de plus.
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