De retour dans l’île que son père a quitté 50 ans plus tôt, la cinéaste remonte le cours du temps pour retracer l’histoire
de son nom. Au fil de ce voyage initiatique sur les terres d’enfance de son père, son enquête nous transporte jusqu’à
l’époque de l’esclavage. Aux archives, dans les jardins créoles ou les ruines des usines à sucre, se croisent les chemins
d’une mémoire vivante, se dessine la vision d’un pays où les récits, les corps, les musiques, parlent avec force d’une
histoire qui résonne encore.
Le film se compose comme un jardin créole, dans le foisonnement des images et des récits ; il s’attache à la terre, entremêle
repères intimes et mémoire collective. Avec Michel Rogers, généalogiste habité, à travers les souvenirs du père
exilé ou dans les pas de Léna Blou, chorégraphe inspirée et de ses jeunes élèves, il déchiffre les traces contemporaines
de l’esclavage, voire du colonialisme en général. Au détour de la Guadeloupe d’aujourd’hui il tend un miroir à la France
dite métropolitaine : il part à la recherche de l’envers du pays.