Né à Benkelman, dans le Nebraska, Ward Bond fait ses études aux côtés d'un certain John Wayne à la University of Southern California. Les deux compères jouent ensemble dans l'équipe de football américain et nouent une solide amitié ; c'est d'ailleurs grâce à ses belles dispositions pour ce sport que Ward fait ses premières armes devant une caméra, interprétant un footballeur dans un petit film sur l'Académie navale d'Annapolis.
Avec une carrière longue de près de 30 ans et plus de 250 apparitions à la clé, Ward Bond est sans doute un des acteurs les plus prolifiques de sa carrière. exclusivement cantonné dans des seconds rôles de cavalier bourru et de marin au grand coeur, il fait l'essentiel de sa carrière dans l'ombre des géants (John Wayne, James Stewart, etc.). Pourtant sa filmographie fait figure de véritable maître étalon du classicisme hollywoodien avec une liste de chefs-d'oeuvre à faire pâlir d'envie tout cinéphile en herbe ; on l'a ainsi vu dans La Vie est belle (1946), Le Faucon maltais (1941), Johnny Guitare (1954), Rio Bravo (1959) ou l'inusable fresque de Victor Fleming Autant en emporte le Vent (1939).
Pour autant on retient surtout du polyvalent Ward et de son visage buriné sa longue collaboration avec Ford, l'ami de toujours qui lui confie ses plus beaux rôles. De sa première apparition dans Salute (1929) à L'Aigle vole au soleil (1957), Ward a développé chez Ford son personnage de comparse rugueux mais attachant, obtenant de belles partitions dans L'Homme Tranquille (1952), Le Convoi des braves (1950), La poursuite infernale (1946) ou Le Massacre de Fort Apache (1948).
Républicain bon teint (il a soutenu Nixon dans les années 60) atteint d'épilespsie, cette figure incontournable du western a fait l'affiche de 11 longs-métrages nominés à l'Oscar du meilleur film, record absolu en la matière. Il s'éteint à l'âge de 57 ans, le 5 Novembre 1960
Lire la
suite